L’ancien Président sénégalais, Macky Sall

Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, vient de commettre un faux pas qui soulève de sérieuses interrogations sur sa stature et son sens des responsabilités. Invité au World Government Summit prévu du 11 au 13 février 2025, il a pris la décision insensée de boycotter l’événement. La raison ? Une susceptibilité déplacée face aux honneurs rendus à Macky Sall par les autorités émiraties. Un comportement puéril qui trahit une vision étroite de la diplomatie et du rôle que doit incarner un leader politique sur la scène internationale.

Macky Sall : un leader africain reconnu et célébré  

En choisissant Macky Sall comme membre du jury du Prix Sheikh Zayed pour la Fraternité Humaine, les Émirats arabes unis ont rendu hommage à un homme qui s’est illustré par son engagement pour la paix et la coopération internationale. Cette distinction est attribuée à des figures de premier plan qui ont œuvré avec constance en faveur de la fraternité et de la tolérance dans le monde.

L’ancien président sénégalais rejoint ainsi un cercle prestigieux, aux côtés du directeur de l’OMS et de l’ancien Premier ministre espagnol José Luis Zapatero. Ce choix n’a rien d’anodin : il consacre les efforts inlassables de Macky Sall pour la stabilité et le dialogue en Afrique. Sous son leadership, le Sénégal s’est affirmé comme un médiateur incontournable, intervenant avec efficacité en Gambie, au Burkina Faso, en Guinée-Bissau, en République de Guinée et au Mali pour favoriser des solutions pacifiques aux crises régionales.

Au-delà du continent, Macky Sall a su imposer la voix de l’Afrique dans les grandes instances internationales. Son plaidoyer en faveur d’un rééquilibrage des relations économiques mondiales a trouvé un écho au G20, au G7, aux Nations unies et auprès des institutions financières internationales. En 2022, son déplacement à Moscou pour négocier la libération du blé bloqué en Ukraine et en Russie a démontré son sens des responsabilités et sa capacité à défendre les intérêts du continent africain avec pragmatisme.

Face à un tel parcours, l’accueil chaleureux qui lui a été réservé par Son Altesse Sheikh Mohamed bin Zayed et le gouvernement émirati était non seulement légitime, mais attendu. Loin de susciter des jalousies, cette reconnaissance aurait dû être perçue comme une opportunité pour renforcer les liens entre le Sénégal et l’un de ses partenaires stratégiques.

Sonko : un isolement diplomatique irresponsable

Plutôt que de saisir cette occasion pour affirmer la présence du Sénégal sur la scène internationale, Ousmane Sonko a préféré se draper dans une posture stérile de rancune et de frustration. Son refus de participer au World Government Summit – sous prétexte que Macky Sall y était honoré – illustre un manque de hauteur et de maturité politique.

Dans une conjoncture où le Sénégal doit consolider ses alliances et attirer les investissements étrangers, ce choix relève d’un aveuglement inquiétant. Un homme d’État digne de ce nom place les intérêts de son pays au-dessus de ses querelles personnelles. En se détournant d’un rendez-vous aussi stratégique, Sonko envoie un signal négatif aux partenaires internationaux et donne l’image d’un leader plus soucieux de ses ressentiments que du rayonnement du Sénégal.

Plus grave encore, ce comportement risque d’affaiblir les relations entre Dakar et Abou Dhabi, un allié de poids dans plusieurs domaines, notamment l’économie, la défense et l’énergie. Contrairement à Macky Sall, qui a toujours su tisser des liens solides avec les grandes puissances, Sonko semble s’enfermer dans une logique d’isolement et de confrontation qui pourrait nuire durablement aux intérêts du Sénégal.

L’exemple de Macky Sall : un leadership tourné vers l’avenir  

Après son séjour aux Émirats arabes unis, Macky Sall s’est rendu aux États-Unis sur invitation des autorités américaines. Il a pris part au National Prayer Breakfast, un événement diplomatique majeur réunissant des dirigeants politiques et économiques du monde entier. Ce forum, instauré en 1953 par le Congrès américain, est une occasion privilégiée de dialogue et de réseautage au plus haut niveau.

Sa présence à Washington témoigne une fois de plus de la considération dont il jouit auprès des grands décideurs internationaux. Contrairement à Sonko, qui s’exclut lui-même des cercles d’influence par une attitude impulsive, Macky Sall continue de cultiver des relations précieuses pour l’avenir du Sénégal et de l’Afrique.

La diplomatie exige du sang-froid, une vision stratégique et la capacité de mettre de côté ses querelles personnelles pour l’intérêt supérieur de la nation. En snobant une invitation de premier plan par pur ressentiment, Ousmane Sonko prouve qu’il n’a pas encore compris les exigences du rôle qu’il occupe. Il ne suffit pas d’être à la tête d’un gouvernement pour être un véritable homme d’État. Le leadership se mesure à l’aune des décisions prises, et celle-ci restera sans doute comme l’une des plus malavisées de sa carrière.

En fin de compte, l’histoire retiendra que Macky Sall était honoré pour son engagement en faveur de la paix et du dialogue, pendant que son successeur s’enfonçait dans des postures de repli et d’animosité stérile. Loin d’un geste de fermeté, le boycott de Sonko ressemble davantage à un caprice, indigne des responsabilités qu’il porte.