La coalition au pouvoir au Sénégal BBY(benno bokk yakaar : ensemble pour le même espoir) a publié un communiqué hier(mercredi) pour édifier tout un chacun sur les faits dans ce qu’il est convenu d’appeler : « Khalifagate ».

Pour que nul n’ignore qu’il s’agit d’une affaire d’escroquerie, de détournements de deniers publics, de faux et d’usage de faux. Et rien d’autre !

Il est ainsi révélé que l’argent soutiré à travers la « caisse d’avance »(pour plus d’un milliard huit cents millions de francs Cfa) fait doublon, si on peut dire, avec les registres dûment inscrits dans le budget municipal.

C’est ainsi qu’au titre des SECOURS ET INDIGENTS il est prévu 850 millions de FCfa.

Pour les SECOURS AUX SINISTRES : 20 millions de FCfa.

Pour les SUBVENTIONS AUX ASC (associations culturelles et sportives) : 350 millions de Fcfa.

Pour les BOURSES ET ALLOCATIONS AUX ÉLÈVES ET ÉTUDIANTS : 1,270 Milliard de Fcfa.

Pour la PARTICIPATION AUX DÉPENSES DE L’ENSEIGNEMENT(distribution de lait dans les écoles etc… : 1,960 milliards de Fcfa.

Pour les FÊTES ET CÉRÉMONIES PUBLIQUES(hôtels et restaurants, cérémonies officielles, réceptions publiques, location véhicules etc… : 1,308 milliards de FCFA.

Pour les AUTRES FRAIS DE TRANSPORT(pèlerinages) : 260 Millions Fcfa.

Et enfin pour le CARBURANT : 500 Millions Fcfa.

On le voit, au niveau même du budget de la mairie, toutes les aides possibles et imaginables pouvaient être accordées aux indigents et autres « cas sociaux » sans mettre en place une CAISSE D’AVANCE et encore moins l’utiliser comme des « FONDS POLITIQUES » qui n’existent pas sous cette appellation au niveau de l’Etat du Sénégal. Il existe des « FONDS SPÉCIAUX » votés par l’Assemblée nationale pour les Institutions de souveraineté. Les collectivités locales n’ont pas le droit d’avoir de tels fonds.

À l’évidence la défense de Khalifa Sall est tirée par les cheveux. Elle n’est pas crédible et pire, l’enfonce. Il a pris sciemment de l’argent public, en toute connaissance de cause et a inventé, avec ses complices, un système pour masquer leur forfaiture. Les délits d’associations de malfaiteurs, de faux et d’usage de faux sont constitués. Car des fausses factures étaient utilisées chaque mois pour faire remettre 30 millions de Fcfa à KHALIFA SALL en personne. C’est le directeur administratif et financier(DAF) qui allait prendre l’argent pour le remettre en main propre au maire de Dakar.

Toutes les personnes impliquées dans cette escroquerie ont avoué à la DIC(division des investigations criminelles) et ont fait plonger Khalifa Sall. Ce dernier a été pris la main dans le sac. Il n’est victime d’aucune cabale. Il a volé et s’est fait attraper. Les faits sont têtus, constants et irréfutables.

Pour aider les indigents, il n’y avait pas besoin de mettre en place une caisse d’avance et encore moins de faire des fausses factures pour des achats fictifs de riz et de mil.

Que l’opinion nationale et internationale examine les faits pour comprendre et se faire une religion dans cette affaire de délinquance astucieuse, d’escroquerie en bande organisée, de détournement de deniers publics, de faux et d’usage de faux.

La maire de Dakar n’est victime d’aucun acharnement ni d’aucune chasse aux sorcières.

En 2014, il avait fait bande à part aux élections locales et avait gagné de nombreuses mairies d’arrondissement. Personne n’a rien fait pour l’en empêcher.

Pourquoi en serait-il autrement cette fois-ci encore ? Et ce d’autant qu’il a été battu pendant le référendum, lui qui avait appelé à voter non. Même aux élections pour le haut conseil aux collectivités territoriales(HCTT), il a subi un sérieux revers et a juste réussi à sauver la face à Dakar grâce aux voix du PDS.

Les faits consacrent une chute continuelle des votes en faveur du maire de Dakar dont les atermoiements voire la lâcheté sont décriés par les Dakarois.

Sans doute la conscience de n’avoir pas les mains propres explique les louvoiements de l’édile de la capitale. Le scandale de la caisse d’avance confirme les doutes des uns et des autres.

Qu’on ne nous dise pas que les « opposants sont ciblés » ? Si tel était le cas pourquoi Idrissa Seck ne l’est-il pas ? Et tous les autres comme Cheikh Bamba Dieye, Omar Sarr, etc.

Tous agissent librement et ne cessent de critiquer le gouvernement. Comme le fait aussi la presse. Librement !

La démocratie sénégalaise est solide. Elle est mature.

La justice sénégalaise est un pouvoir. Elle est libre et indépendante, servie par des magistrats et des avocats compétents et patriotes, rigoureux et responsables.

Elle a démontré à plusieurs reprises son indépendance en rendant des verdicts favorables aux opposants. Cela a été constaté par tous les observateurs.

La victimisation est l’argument de ceux qui n’en n’ont pas.

Il y a des faits avérés, des accusations précises étayées par des aveux et des déclarations vérifiables et vérifiées.

Khalifa et ses complices vont devoir répondre à la justice. Ils sont encore présumés innocents même si les éléments à charge sont très nombreux et « lourds ».

Le procès est désormais inévitable. Il apportera la lumière tant attendue. Une fois pour toute.