Afrique Confidentielle a récemment eu à essuyer de vaines tentatives visant à salir sa probité ainsi que celle des informations dont notre Rédaction fait état au fil de notre site.
La réaction tardive de certains confrères et son peu de rigueur laissent largement entrevoir le service commandé dans lequel ils se trouvent. Ils nous permettent dans leur maladresse de nous adresser pour la première fois de manière directe à nos lecteurs.
Prendre de la hauteur
Afrique Confidentielle ne s’abaissera pas à utiliser des mots comme « articulet » ou encore « vulgaire peau de banane ». La parole du griot ne s’adresse certes pas au faquin, et les seuls à qui nous choisissons de rendre des comptes sont nos lecteurs. Ces derniers bénéficient du privilège de l’exclusivité, celle d’une information recueillie à sa source et au plus près. En toute indépendance.
Ces mots-là, si peu dignes du journalisme, Afrique confidentielle a eu à en essuyer le peu d’élégance dans les lignes d’un média qui se veut une référence : Jeune Afrique.
Peu d’Africains sont dupes. Celui qui a pu, peu de temps, oser s’appeler L’Intelligent, est l’incarnation de la Françafrique et de ses procédés paternalistes et mafieux.
Nos bonnes réponses aux mauvaises questions
Que dire ? La réponse aux attaques de cet agent mercenaire étaient déjà disponibles avant qu’elles n’émergent. Nous ne reviendrons pas ici sur le cadre formel et juridique d’Afrique confidentielle, largement développé dans nos Mentions légales et dans notre Charte éthique (direction de publication, société éditrice, valeurs…).
Cette dernière devrait faire pâlir de jalousie ceux qui nous critiquent.
JA et les révélations de Mediapart
Un article du fameux site français de journalisme d’investigation Mediapart paru le mardi 2 février fait d’implacables révélations sur les pratiques lamentables de l’hebdomadaire soi-disant spécialiste du continent. L’article est très explicitement intitulé : « Jeune Afrique : Racisme, chantages, escroquerie, mercenariat, rackets…perquisitions d’une maison close… ».
Il explique comment Jeune Afrique vit sur le dos des Etats d’Afrique subsaharienne depuis des décennies et a prospéré dans le chantage et la calomnie. Tel dirigeant ne veut pas acheter sa paix à coup de millions de francs CFA ? A ses risques et périls ! Lui et son pays seront salis à longueur de lignes et de pages.
Comment depuis une telle position oser la leçon de morale et de déontologie professionnelle ? A tort, qui plus est.
Racisme anti-Noirs ?
Mediapart explique que Jeune Afrique ne s’attaque que trop peu aux Etats arabes, dans un racisme intrinsèque criant, à l’instar de ce qui a pu mener cet organe à publier une caricature de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacke, figure très respectée de l’islam sénégalais, fondateur de la seule et unique confrérie musulmane 100 % négro-africaine : les Mourides.
Il est également une constante que les journalistes noirs-africains qui ont travaillé au 57, rue d’Auteuil subissent des vexations d’un autre âge.
Service commandé par Idrissa Seck
J’y faisais allusion plus haut : la charge contre Afrique Confidentielle par JA a tout du service commandé. Il est dommageable que l’ancien premier ministre Idrissa Seck utilise ainsi des procédés indirects pour répondre à Afrique Confidentielle sur ses révélations. AC aimerait reconnaître davantage de courage, mais aussi moins de contradictions à Idy, qui défilait au côté des Mourides au moment-même où il faisait de JA son agent.
AC détient quoi qu’il en soit toutes les preuves de ses affirmations et les quelques points évoqués dans notre article ont suffi pour que des journaux sénégalais publient des numéros de compte bancaires et des photocopies de chèques.
Idrissa Seck peut-il nier l’existence du compte n° 30003 03002 000 526 384 84/87 ouvert à l’agence centrale de la Société Générale, boulevard Haussmann à Paris ? Peut-il nier être le propriétaire de la SCI Ciras créée le 8 juin 2004 à Paris et immatriculée au Registre du Commerce au numéro 477677496 (Greffe de Paris D477677496 au capital de 500 000 €, soit 327 millions de FCFA) et dont le siège se situe au 17, rue du Colisée dans le très huppé huitième arrondissement de la capitale française ? Peut-il nier être le propriétaire toujours à Paris, au 41, boulevard Raspail d’un appartement de 187 mètres carrés dont la valeur est estimée à 1,365 millions d’euros (895 millions de FCFA) ? Peut-il nier être propriétaire d’un autre appartement situé au 27, rue Duret cette fois dans le seizième arrondissement parisien ?
Information et éthique vs attaques infondées
AC s’est gardé de citer le nom de celui à qui Wade avait fait la confidence sur les 74 milliards de FCFA. Un journal sénégalais ne s’est pas gêné pour citer Abdoulaye Bathily qui n’a pas démenti.
AC n’a en réalité sorti qu’une infime partie des informations à notre disposition concernant les dérives financières d’Idrissa Seck et de son mentor Abdoulaye Wade.
Notre Rédaction ne poursuit personne d’aucune haine. Ainsi AC est-il resté en retrait une fois que les médias sénégalais se sont emparés de toutes ces informations, afin de ne pas tirer sur l’ambulance.
La sortie tardive et intéressée de Jeune Afrique nous oblige à quelque peu remuer le fer dans la plaie en réitérant que si Idrissa Seck est conséquent, il peut porter plainte. Afrique Confidentielle sera heureux qu’il puisse répondre aux questions posées sur ses biens et faire face à ses responsabilités d’homme public.
Idrissa Seck doit agir en homme responsable
L’ancien protégé d’Abdoulaye Wade est passé de deuxième favori pour la présidentielle sénégalaise en 2007 (14,9 % des voix) à la cinquième place en 2012 (8 %). Le désaveu des électeurs est sans équivoque et son parti Rewmi se vide de ses militants et de ses cadres eu égard au comportement inconséquent de son leader. Le masque du pouvoiriste est tombé depuis longtemps, et sans la reconnaissance des Thiessois, Idrissa Seck aurait disparu des écrans-radars politiques du Sénégal depuis un moment. Le peu de temps qu’il a occupé au sommet au côté de Wade aura été synonyme d’un pillage éhonté des maigres ressources financières d’un pays pauvre en développement.
Afrique Confidentielle souhaite donner un dernier conseil au diplômé de Princeton : Now is the time to put up or to shut up.
Abdelillah KHALLADI
Dir. de Publication d’Afrique Confidentielle et Executive Vice-President de CS-SMART LLC.