Dakar abritera du 11 au 13 décembre prochain la 54ème Assemblée générale de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA en anglais). L’annonce a été faite par le Secrétaire général de la structure, Abdérakhmane Berthé, hier, lors d’un point de presse, au sortir d’une rencontre à huis clos avec le ministre sénégalais du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, à la Sphère ministérielle Habib Thiam de Diamniadio.
La prochaine AG réunira les présidents et directeurs généraux des compagnies aériennes africaines, de l’OACI, de l’IATA, de l’AFCAC, des autorités de l’aviation civile, des sociétés aéroportuaires, des fournisseurs de services de navigation aérienne, ainsi que des fabricants d’avions et de moteurs, entre autres. Près de 500 délégués et une centaine d’experts aéronautiques seront également présents.
L’objectif sera « d’établir une feuille de route pour une aviation africaine durable », a annoncé M.Berthé, soulignant que cette AG vise à « mieux préparer les parties prenantes à poursuivre la reconstruction de l’aviation civile africaine afin de rendre l’écosystème du voyage plus résilient et plus viable ».
Il s’agira également de voir comment réduire les coûts d’exploitation, augmenter les revenus pour les compagnies et discuter sur les taxes de façon générale et pour avoir des routes aériennes beaucoup plus courtes.
Il a précisé que « l’Association envisage une industrie du transport aérien durable, interconnectée et abordable en Afrique où les compagnies aériennes deviennent des acteurs clés et des moteurs du développement économique africain ».
L’AFRA regroupe 44 compagnies africaines qui représentent 85% du trafic aérien sur le continent. Elle compte aussi une trentaine de partenaires de l’industrie aéronautique qui sont des constructeurs d’avions, des équipementiers et des sociétés ayant un lien avec le transport aérien.
L’AFRA a pour mission de « promouvoir les compagnies par trois modes d’action, notamment le plaidoyer par rapport aux défis posés par le transport aérien, de mettre en place des projets communs et de promouvoir la coopération entre les compagnies aériennes et de mettre en place des données et des études sur le transport aérien en Afrique », a déclaré M. Berthé.
En 2020, les compagnies aériennes africaines ont perdu plus de 10 milliards de dollars de revenus, en raison de la pandémie de Covid-19, avec une baisse significative du trafic. Ces pertes s’élèvent à plus de 8 milliards de dollars en 2021 et 3,5 milliards de dollars en 2022, a révélé M. Berthé.
Toutefois, a-t-il souligné, une reprise progressive est constatée en 2022 avec 2/3 du niveau du trafic. Cependant, les prix du carburant ont flambé avec des coûts très élevés d’exploitation du trafic africain, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le Directeur général d’Air Sénégal, Alioune Badara Fall, a souligné qu’« il y a beaucoup de potentiel pour l’aviation africaine et nous avons besoin d’une synergie d’actions pour libérer ce potentiel et apporter plus d’efficacité au secteur, afin de le rendre durable ».
Il a souligné qu’avec le ministre du Tourisme et des Transports aériens, ils ont discuté de l’état de l’industrie aérienne dans le pays, des priorités et des plans de développement du secteur.