Tout faire pour rester au pouvoir. Telle est la volonté inébranlable de Denis Sassou Nguesso qui totalise trente-deux ans à la tête du Congo-Brazzaville.
Il a donc fait sauter le verrou constitutionnel qui l’empêchait de briguer un troisième mandat en organisant un referendum boycotté à la fois par l’opposition et le peuple congolais. Le tout avec la bénédiction tacite du président français François Hollande.

Un premier tour K.O

Depuis il a accéléré le calendrier électoral pour faire tenir l’élection présidentielle et en terminer avec ce qui semble être à ses yeux une simple formalité.

Au vu de ce qui précède le scrutin du 20 mars était joué d’avance. « Un premier tour K.O » était le slogan du candidat-président et avait annoncé la couleur. Les résultats partiels publiés par la commission électorale créditent le président sortant de plus de 67 % des voix le confirment.

Le pouvoir en place ne veut pas laisser la moindre chance à ses opposants et veut plier l’affaire dès le premier tour.

Opposition : agir ou subir

Seule une mobilisation vigoureuse de l’oppostion qui imposerait l’épreuve de force pourrait faire reculer le régime. Mais le rapport de force actuel n’est guère favorable aux opposants, divisés et mal organisés.

Denis Sassou Nguesso a toujours tiré avantage de cette situation. Cette fois-ci cependant ses adversaires ont toutes les raisons de jouer leur va-tout. Autrement ils devront subir le clan du président actue au pouvoir pour une période indéfinie.

Par ailleurs, une fois n’est pas coutume le Quai d’Orsay fait des critiques voilées et l’Union africaine déplore l’accélération du calendrier électoral.

 

 

Image : Denis Sassou Nguesso, président actuel de la République du Congo.