Présentées mercredi 17 juin par le vice-Premier ministre et ministre de la Justice, elles concluent à une hémorragie, suite à des coups qu’il aurait reçus. Le juge Yanyi présidait le procès de Vital Kamerhe, directeur de Cabinet du président congolais, poursuivi pour détournement de fonds.
Pour la famille du juge Raphaël Yanyi, la thèse selon laquelle il serait mort d’une hémorragie après avoir reçu un coup sur le crâne ne tient pas. La famille explique que le juge était toujours accompagné d’un chauffeur et d’un garde du corps, rendant cette thèse soutenue par les autorités peu crédible. Selon Patrick Shomba, le frère de la victime, la piste d’un empoisonnement n’est pas à écarter.
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« Le juge, quand il est mort, immédiatement son ventre était ballonné exagérément. La pigmentation de sa peau avait changé avant sa mort. Il avait vomi du sang quand il était rentré de son bureau. »
La famille est d’autant plus choquée, explique Patrick Shomba, qu’elle a appris les résultats de l’autopsie via la presse, alors que le ministre de la Justice lui aurait promis qu’elle serait informée en premier. « On avait relevé lors de cette rencontre que rien ne pouvait filtrer, ni un communiqué, sans que la primeur ne nous soit réservée. Là, il saute pour faire ce qu’il a fait. Nous considérons que c’est une fuite en avant. Cette façon de faire donne à penser qu’il n’y a aucun respect pour la famille. »
La famille réclame une contre-expertise dans un laboratoire à l’étranger. Le ministre de la Justice a quant à lui annoncé l’ouverture d’une enquête pour meurtre afin d’élucider les circonstances de la mort du magistrat.