Les suspicions étaient très fortes après la mort du juge Raphaël Yanyi Ovungu. Le juge qui présidait les audiences du procès Vital Kamerhe et ses co-accusés dans le cadre du programme d’urgence de Félix Tshisekedi, est décédé, presque soudainement, dans la nuit du 26 au 27 mai dernier. Selon les résultats de deux autopsies révélées par le vice-Premier ministre et ministre de la Justice, Célestin Tunda, hier mardi 16 juin 2020, il a été tué de coups reçus sur la tête.

Sa mort avait suscité toutes les interrogations. La famille de Raphaël Yanyi Ovungu, qui avait déclaré que le juge était en parfaite santé, le matin de sa mort, avait même évoqué la thèse de l’empoisonnement. Des craintes confirmées par les résultats de deux autopsies réalisées sur le corps du juge, dont la deuxième en présence d’un médecin légiste de la Monusco. Les rapports de ces examens livrés par Célestin Tunda, vice-Premier ministre et ministre de la Justice, attestent, en effet, que le juge a été victime d’une hémorragie à la suite de coups reçus sur la tête.

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« Le juge Yanyi est mort principalement à la suite des coups qu’il a reçus, qui ont occasionné un traumatisme crânien. Il y a eu coagulation de sang dans le crâne. C’est cette situation qui a entrainé l’arrêt cardiaque, donc la mort », a, en effet, déclaré le vice-Premier ministre de la RDC au micro de RFI.

« On a découvert des substances, végétales non létales qui étaient dans le corps. Ces substances ne sont pas la cause de la mort, mais ce sont les coups qui ont provoqué la mort du juge », a poursuivi Célestin Tunda, qualifiant la mort magistrat de meurtre et annonçant l’ouverture d’une enquête. Il a indiqué, par ailleurs qu’il recevra la famille de la victime ce mercredi.

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Une équipe de médecins légistes congolais avait fait ses premières observations, rédigé un rapport préliminaire et avait demandé des examens complémentaires, notamment toxicologiques sur base de prélèvements effectués sur le corps du défunt.

Le juge Yanyi avait commencé à se plaindre de douleurs à l’abdomen et de vomissements à son retour du tribunal avant de décéder à l’hôpital de Nganda, vers 1h 00 du matin, le mercredi 27 mai dernier.