Les ministres des Affaires étrangères des 28 Etats membres de l’UE exigent le respect de la limitation constitutionnelle des mandats présidentiels. Ils demandent ouvertement au président Kabila d’organiser les élections avant la fin de l’année 2017 pour transmettre le pouvoir à son successeur.
Le communiqué publié à l’issue de la réunion qu’ils ont tenue au Luxembourg est d’une rare fermeté à cet égard. Il brandit la menace de sanctions individuelles contre ceux des responsables congolais qui font obstacle à une solution négociée pour sortir de la crise politique.
Les exactions et violences qui ont semé morts et désolation les 19 et 20 septembre à Kinshasa ont été dénoncées et les responsabilités situées au niveau des autorités en charge du pouvoir.
On constate donc que l’UE, après avoir été assez conciliante semble rejoindre la position américaine beaucoup plus ferme. Les Américains, eux ont déjà pris des sanctions individuelles contre des chefs des forces de sécurité congolaise.
Toutefois la position européenne reste floue quant à la date d’organisation du scrutin présidentiel. Attendre encore un an, est-ce raisonnable ?
Laisser Kabila jouer la montre est signe de faiblesse.