L’autopsie effectuée vendredi dernier sur le corps du juge Raphaël Yanyi Ovungu, ne suffira pas à déterminer les causes de la mort soudaine, dans la nuit du mardi au mercredi 27 mai 2020, de celui qui présidait les audiences de Vital Kamerhe et de ses co-accusés. Une équipe de médecins légistes congolais a fait ses premières observations, rédigé un rapport préliminaire et a demandé des examens complémentaires, notamment toxicologiques sur base de prélèvements effectués sur le corps du défunt. La publication de ces résultats pourrait encore prendre au moins deux semaines.

Selon une source proche de l’enquête qui s’est confiée à RFI, ces nouveaux examens se feront dans un laboratoire au Congo.  Toutefois, il faudra encore attendre, peut-être même plus de 15 jours pour avoir ces résultats, selon le magistrat instructeur qui s’est confié à un groupe d’avocats qui s’est présenté au nom de la famille du défunt.

Lire aussi: Procès Vital Kamerhe : Duel au sommet de l’Etat

La mort du juge Raphaël Yanyi Ovungu, qui dirigeait les audiences dans le cadre du procès contre le directeur de cabinet du chef de l’Etat de la RDC,  Vital Kamerhe, a suscité moult réactions, mais surtout des suspicions.

La piste de l’empoisonnement ayant été évoquée dans les médias et les réseaux sociaux. La famille du défunt avait réclamé une autopsie après cette mort soudaine du juge Yanyi et attend toujours d’être convoquée par le procureur pour en connaître les résultats.

Toujours selon la famille, le juge Raphaël Yanyi était en très bonne santé et se sentait très bien le matin, le jour de sa mort. Ce n’est qu’au retour du tribunal qu’il a commencé à se plaindre de douleurs à l’abdomen et de vomissements avant dé décéder à l’hôpital de Nganda, vers 1h00 du matin.

Lire aussi : Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président, arrêté à Kinshasa

Toutefois, indiquent des sources proches de l’enquête,  seule la justice pourra dire s’il s’agit d’un assassinat par empoisonnement ou si le juge Yanyi est décédé d’une mort naturelle.

Le chef de cabinet du président de la République Démocratique du Congo, Vital Kamerhe, a été arrêté au début du mois d’avril, à Kinshasa, la capitale du pays.

Auparavant, il avait été auditionné sur des allégations de détournement de fonds, notamment sur son rôle dans une affaire de corruption concernant des projets de constructions d’infrastructures qui relevait de sa compétence pendant les 100 premiers jours du mandat du président Félix Tshisekedi, l’année dernière.

Il a été incarcéré à la prison de Makala.