Sept chefs d’Etat se sont réunis hier jeudi à Kinshasa pour évaluer l’application d’un accord sur la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs africains signé il y a neuf ans à Addis Abeba. C’est leur dixième sommet, après celui organisé en 2018 à Kampala.
Autour de leur hôte congolais Félix Tshisekedi, les présidents Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud, Yoweri Museveni d’Ouganda, João Lourenço d’Angola, Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Faustin Archange Touadéra de Centrafrique et Evariste Ndayishimiye du Burundi sont présents dans la capitale de la RDC.
Les sept dirigeants devraient « condamner les acteurs qui apportent des appuis en termes d’approvisionnement, de logistique, en ressources humaines (aux forces négatives) ou qui soustraient les responsables des forces négatives à toute poursuite judiciaire », selon un diplomate de la région interrogé par l’AFP.
Les chefs d’Etat devraient aussi prendre « note » des opérations militaires menées contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) par les armées congolaise et ougandaise, et féliciter la RDC et la Mission des Nations unies (Monusco) pour « les efforts notables » fournis dans la lutte contre les groupes armés dans l’Est congolais.
Dans la sous-région, les sept chefs d’Etat devraient saluer l’amélioration des relations entre le Rwanda et l’Ouganda, ainsi qu’entre le Rwanda et le Burundi après des périodes de tension.
La lutte contre l’impunité est également au programme des discussions. Le Burundi a accepté d’abriter le onzième sommet qui se tiendra en 2023.
Les Nations unies, représentées par leur Secrétaire général adjoint chargé des opérations de paix Jean-Pierre Lacroix, l’Union africaine, représentée par Moussa Faki, le Président de sa Commission, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs africains (CIRGL) sont des institutions garantes de l’accord signé le 24 février 2013 à Addis Abeba par 11 pays. Deux pays supplémentaires, le Kenya et la Tanzanie, avaient adhéré à cet accord quelques années après.