La MINUSCA – la force onusienne présente en Centrafrique – va poursuivre son mandat pendant une nouvelle période de trois mois. Tel en a décidé le Conseil de sécurité de l’ONU.

Deux mois pour faire des recommandations

Cette prolongation permettra de procéder à une évaluation stratégique de la mission en cours depuis deux ans. Le changement survenu avec l’élection du président Faustin Archange Touadéra devra être pris en compte dans le nouveau contexte politique centrafricain. Il est donc logique de réadapter la mission onusienne sur place pour mieux aider les populations.

L’ONU va ainsi engager des discussions avec les autorités choisies démocratiquement par les citoyens centrafricains pour mieux articuler son action aux besoins exprimés. Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon a une deux mois pour faire des recommandations.

L’armée, talon d’Achille de l’Etat centrafricain et obligation de résultats

Trouver une solution pérenne à la question du désarmement des ex-combattants et leur réinsertion dans la vie civile et de manière plus générale la réforme de l’armée est le challenge à relever. Car l’armée est véritablement le talon d’Achille du pays qui a déjà perpétré de nombreux coups d’Etat désastreux qui ont conduit à la situation catastrophique que vivent les populations.

Elu démocratiquement,le président Touadéra doit être appuyé sérieusement par la communauté internationale pour remettre la Centrafrique sur les rails de la stabilité sociale, économique, du respect de l’Etat de droit et de la réconciliation nationale.
Le défi est de taille. Faustin Touadéra, ancien premier ministre qui s’est présenté et a été élu pour diriger l’Etat, a une obligation de résultats.

 

 

Crédit image : 130408 Ban Ki-moon bij Timmermans 1990 (photo légèrement recadrée) © Ministerie van Buitenlandse Zaken, CC BY-SA 2.0, via Flickr.