Abubakar Shekau, le chef de Boko Hara serait bien mort. Il se serait suicidé lors de combats contre le groupe rival de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap). C’est ce groupe Djihadiste qui a annoncé la nouvelle dans un enregistrement audio publié deux semaines après les premières informations faisait état de la mort du chef djihadiste aux méthodes jugées sanguinaires.
Dans un enregistrement remis à l’Agence France Presse, une voix qui semble être celle du chef de l’Iswap, Abu Musab Al-Barnawi déclare : « Shekau a préféré l’humiliation dans l’au-delà à l’humiliation sur Terre. Il s’est donné la mort en déclenchant un explosif ».
Dans l’enregistrement en question, l’Iswap raconte que ses troupes envoyées dans l’enclave de Boko Haram, dans la forêt de Sambisa, ont découvert Shekau assis dans sa maison et ont engagé le combat.
« Il a battu en retraite et s’est échappé, errant à travers la brousse pendant cinq jours. Néanmoins les combattants (de l’Iswap) ont continué à le chercher et à le traquer jusqu’à ce qu’ils soient capables de le localiser », poursuit la voix de l’enregistrement.
Qui ajoute qu’« après l’avoir débusqué dans la brousse, les combattants d’Iswap l’ont sommé, lui et ses partisans, de se repentir, mais Shekau a refusé et s’est donné la mort », soulignant que Shekau « s’est rendu coupable d’un terrorisme et d’atrocités inimaginables ».
L’Iswap, né en 2016 d’une scission avec Boko Haram, est reconnu par l’Etat islamique. Il est désormais le groupe jihadiste dominant dans le Nord-Est du Nigeria.
Du côté de Boko Haram, aucune réaction n’a été notée. Ni démenti, ni confirmation de la mort de Abubakar Shekau, alors que l’armée nigériane dit mener l’enquête à propos de la mort du chef djihadiste.
Mais il faut dire que la mort d’Abubakar Shekau ne signifie nullement la fin de Boko Haram. Des groupes toujours fidèles à Shekau, encore nombreux dans la région, ont d’ores et déjà lancé des attaques contre les jihadistes affiliés à l’État islamique ces derniers jours.