C’est presque tout le village de Felo, dans le Nord-est du Nigeria qui a été rasé, hier mardi 9 juin, après l’attaque de combattants djihadistes, qui a causé la mort de 59 personnes. Une attaque en représailles de la mort de combattants djihadistes, tués par la milice d’autodéfense locale, dernièrement.
La violence a franchi un nouveau cap dans le Nord-est du Nigeria avec cette attaque perpétrée, hier mardi, par des combattants du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap, une faction dissidente de Boko Haram, qui a fait scission en 2016), qui a causé la mort de 59 civils dans ce village d’éleveurs, selon l’Agence France-Presse, citant des miliciens locaux et un responsable local.
Selon le chef de la milice anti-djihadiste Babakura Kolo, l’attaque a eu lieu en début d’après-midi dans le village de Felo, dans le district de Gubio (Etat du Borno). Plusieurs villageois ont été abattus, alors que d’autres ont été écrasés par les véhicules des djihadistes, ont-ils indiqué.
Près de 36 000 morts et plus de deux millions de déplacés depuis 2009
Une attaque en représailles à la mort de combattants djihadistes, tués par la milice d’autodéfense locale qui protégeait le bétail du village contre le vol, a déclaré un chef local du village à la même source.
Les miliciens s’étaient opposés aux djihadistes dans des échanges de tirs, les repoussant dans la brousse et tuant certains d’entre eux.
Ce n’est pas la première fois que Gubio fait l’objet d’attaque des djihadistes d’Iswap. Ce qui avait d’ailleurs poussé des miliciens et chasseurs traditionnels à se mobiliser, encadrés par les autorités locales, pour défendre la région.
Les attaques djihadistes ont fait près de 36 000 morts et plus de deux millions de déplacés depuis 2009. Des représailles contre les civils, attribuées notamment à Iswap, qui ont connu une forte recrudescence ces derniers mois.