Le second tour de l’élection présidentielle organisé dimanche au Niger est éclaboussé de sang, avec l’explosion de la voiture de 7 membres locaux de la commission électorale indépendante(CENI). La tragédie a eu lieu dans la région de Tillabéri, dans l’Ouest du pays.
L’engin explosif(une mine) a certainement été posé par les terroristes jihadistes qui constituent une réelle menace contre l’État et les populations nigériennes. D’ailleurs la question sécuritaire était un des enjeux majeurs du scrutin qui opposait Mohamed Bazoum, candidat du pouvoir et l’opposant Mahamane Ousmane, ancien chef de l’Etat.
La tenue de cette élection est cependant une victoire pour la démocratie nigérienne car, c’est une première dans l’histoire du pays qu’une alternance démocratique y soit organisée. Bazoum qui avait obtenu plus de 39% des suffrages au premier tour, est favori pour succéder à Mahamadou Issoufou qui ne se représentait pas, après deux mandats.
Bazoum qui a obtenu le soutien du candidat arrivé troisième, Seyni Oumarou et de celui classé quatrième, Albadé Abouba, est bien parti dans cette seconde et dernière manche. Ce dimanche, la participation, jusqu’à la mi-journée, était faible, comme l’ont constaté les observateurs à Niamey, notamment. Le sang qui a coulé va rester une tache indélébile de ce scrutin qui suscite beaucoup d’espoir pour les partisans de la démocratie au Niger.