Après le sérieux revers qu’il vient d’essuyer suite à la validation du retour du Maroc au sein de l’Union Africaine, le front séparatiste du Polisario n’arrivent plus à gérer la situation. Ses leaders reprennent à nouveau leur ton menaçant envers le Maroc. Soutenu par le pouvoir algérien qui lui a accordé le terrain pour fonder sa pseudo république, le nouveau chef du Front, Brahim Ghali, vient d’annoncer à la presse qu’il n’écartait pas un possible retour aux armes contre le royaume qu’il a qualifié d’occupant.
Pour le successeur de Mohamed Abdelaziz El Marrakchi, ce retour du Maroc au sein de l’Organisation africaine « ne change pas fondamentalement la situation ». Dans des déclarations relayées par l’agence française de presse (AFP), le chef de fil du Polisario a souligné que toutes les options restent ouvertes. Toutefois, conscient de la supériorité logistique et militaire du Maroc, Ghali tempère en affirmant que son groupement penche toujours pour la voie pacifique pour le règlement de ce conflit qui dure depuis 1976.
Revenant sur la réintégration du Maroc au sein de l’Organisation qu’il avait quitté en 1984, notamment à cause de l’admission de la pseudo république, Brahim Ghali a affirmé que « le Maroc est dans l’obligation de respecter ses engagements ainsi que les frontières internationales de notre république ». Des frontières qui, rappelons-le, ne sont reconnus que par une dizaine de pays africains. Le ministre marocain délégué aux affaires étrangères et à la coopération, Nasser Bourita vient de rappeler d’ailleurs dans un entretien que 159 sur les 193 Etats membres de l’ONU ne reconnaissent pas la « RASD ».
Pour rappel, l’ONU a pu imposer un cessez le feu dans la région en 1991 après l’accord du Maroc et des représentants du Front. Depuis, plusieurs solutions avaient été proposées pour mettre fin à ce conflit. La plus crédible et appuyée par la majorité des pays africains et européens également reste la solution proposée par le Roi Mohammed VI et qui consiste en un plan d’autonomie élargie sous souveraineté marocaine.