Le Maroc a officiellement demandé au Fonds monétaire international (FMI) une ligne de crédit modulable (LCM) de 5 milliards de dollars.

« Compte tenu de la solidité des cadres de politique économique et du bilan du Maroc, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a l’intention de recommander l’approbation d’un accord au titre de la LCM en faveur du Maroc », explique le communiqué publié lundi soir.

Le conseil d’administration du FMI a examiné lundi la demande des autorités marocaines et doit se réunir de nouveau dans les prochaines semaines pour prendre une décision.

La demande de Rabat, attendue, survient alors que le pays vient de sortir de la liste grise des pays soumis à une surveillance renforcée du Groupe d’action financière (Gafi), organisation de lutte contre le blanchiment.

Ce mécanisme de financement aide les pays à se prémunir contre des chocs extérieurs grâce à un accès immédiat à des ressources du Fonds, sans conditionnalité a posteriori, rappelle le FMI. « Les autorités marocaines entendent traiter la ligne de crédit modulable comme un dispositif de précaution », précise le communiqué. « Le FMI est disposé à continuer d’aider le Maroc à faire face aux risques découlant d’une conjoncture mondiale très incertaine », conclut-il.

Ces dernières années, le Maroc a eu recours à une autre facilité de crédit, la ligne de précaution et de liquidité (LPL). Le Maroc fait face à une situation économique difficile en raison de la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants et une croissance ralentie. Fin décembre, la Banque centrale du Maroc (BAM) avait dû relever son taux directeur de 50 points de base, à 2,50%, afin de juguler la forte poussée inflationniste (+6,6% en 2022).