Il a promis un séisme politique lors de son discours d’ouverture de l’année législative et il l’a fait pour de vrai. Le roi Mohammed VI vient de révoquer quatre ministres du gouvernement en place ainsi que de hauts responsables qui étaient jusque là intouchables à la tête de certains organismes stratégiques de l’état.
Dans un communiqué du cabinet royal, le souverain a annoncé la fin des fonctions du ministre de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mohamed Hassad qui était ministre de l’intérieur sous le gouvernement précédent.
Le communiqué a annoncé également la mise à fin des fonctions du ministre de l’habitat et de l’aménagement du territoire, Mohamed Nabil Benabdallah ainsi que du ministre de la santé Houcine El Ouardi. La liste des révoqués comporte également les noms du secrétaire d’État chargé de la formation professionnelle et ancien directeur de l’OFPPT et celui du directeur de l’ONEE, Ali Fassi Fihri.
Le souverain a également donné ses instructions à la cour des comptes afin d’ouvrir de nouvelles enquêtes au niveau de certaines institutions de l’Etat. Et ce n’est pas tout, d’anciens ministres figures également sur la liste des personnes épinglées. Ils ne pourront plus exercer de hautes fonctions précise le communiqué. Il s’agit, entre autres, de l’ancien ministre de la culture Amine Sbihi et de l’ancien ministre du tourisme, Lahcen Haddad.
Pour rappel, ce séisme politique intervient après la présentation au Souverain d’un rapport de la cour des comptes sur des projets lancés il y’a plusieurs mois dans la ville d’Al Hoceima au nord du pays. La responsabilité des différentes personnalités citées dans le communiqué du cabinet royal a été établie dans le retard qu’a connu l’exécution de ces projets.