La justice malienne a annoncé l’ouverture d’une enquête visant des chefs locaux d’Al-Qaïda, dont Iyad Ag Ghaly, et des séparatistes touareg pour “actes de terrorisme, financement du terrorisme et détention illégale d’armes de guerre”.

Iyag Ag Ghaly, chef au Mali du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda, figure avec le prédicateur peul Amadou Barry alias Amadou Kouffa, chef de la Katiba Macina, appartenant à la même mouvance, sur la liste des djihadistes cités dans le communiqué du procureur de la Cour d’appel de Bamako transmis à l’AFP.

D’autres djihadistes dont Housseine Ould Ghoulan et Achafagui Ag Bouhada sont également mentionnés dans le texte qui énumère aussi six responsables séparatistes touareg dont le mouvement a repris les armes contre l’Etat central malien malgré la signature d’un accord de paix avec Bamako en 2015 à Alger.

Ce sont Alghabass Ag Intalla, Bilal Ag Acherif, Ibrahim Ould Handa, Fahad Ag Almahmoud, Hanoune Ould Ali et Mohamed Ag Najim, des responsables d’une alliance de groupes armés à dominante touareg.

“Le Procureur général près la cour d’appel de Bamako (…) a instruit au Procureur de la République du Pôle Judiciaire Spécialisé en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale,  l’ouverture d’une enquête contre les leaders terroristes mais aussi d’autres membres signataires de l’accord” de paix de 2015 et “ayant basculé dans le terrorisme”, dit le communiqué.

 

L’enquête vise à permettre que les auteurs présumés de ces faits présumés et leurs “complices, répondent de leurs actes devant la justice”, selon ce communiqué.

Selon le parquet, “l’exploitation de renseignements” qui lui sont parvenus fait apparaître “la constitution entre certains individus d’une association ayant pour but de semer la terreur, de porter atteinte à l’unité nationale, à l’intégrité territoriale et à ternir l’image” de l’armée malienne.

Il cite des “faits d’une extrême gravité” qui “sont susceptibles de constituer des infractions présumées d’associations de malfaiteurs, d’actes de terrorisme, de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, de détention illégale d’armes de guerre et de munitions et de complicité de ces mêmes faits”. De tels “agissements”, selon lui, “sont susceptibles de provoquer des victimes civiles et militaires”.