Dans un nouveau discours télévisé prononcé hier,IBK a « acté » la dissolution de la cour constitutionnelle dont un des 9 membres était décédé et certains avaient démissionné.
Il a affirmé qu’il allait prendre les décrets nécessaires pour mettre fin aux fonctions des juges restants. Ainsi il agit concrètement, après des mois de révolte et 4 morts(dernier bilan des manifestations du vendredi)pour faire droit aux revendications des membres du M5.
En effet la dissolution de la cour était une exigence majeure des opposants qui ont été volés lors des élections législatives par les manipulations de cette Institution qui s’est déshonorée en inversant des résultats pour faire élire des députés du RPM ,le parti présidentiel.
Il faudrait donc que les nouveaux membres soient acceptés par tous et, pour cela leur crédibilité et leur compétence doivent être sans tâche. Il y a ensuite le choix à faire pour corriger les choses :élections partielles ou générales ?
Dans le contexte actuel du Mali, les implications sont énormes et du fait de la situation sécuritaire et de celui de la pandémie du covid 19 dont personne ne semble se soucier. Sans oublier les coûts financiers importants pour un pays exsangue financièrement et qui traîne un boulet nommé corruption particulièrement lourd.
Changer la cour constitutionnelle ne suffira donc pas .Il faut aussi un nouveau gouvernement dirigé par une personnalité consensuelle, crédible et respectable. Boubou Cissé qui occupe le poste semble s’accrocher, mais fait partie du problème.
Il est inimaginable de voir le M5 accepter de siéger dans un gouvernement avec lui,à sa tête. IBK,dans son discours parle d’exclure les « démolisseurs » du prochain gouvernement. Ce genre de bravade démontre qu’il ne comprend pas sa propre situation. Il n’est plus le maître du jeu, il lui reste à sauver les apparences d’un pouvoir finissant, déjà en lambeaux.
Les choses doivent aller très vite d’ici vendredi prochain car la tension est encore très vive à Bamako. Des leaders d’opposition ont été arrêtés et des affrontements ont opposés des partisans de l’Imam Dicko et des forces de l’ordre qui ont tiré à balles réelles, hier soir.