Dans la Mauritanie voisine du Mali, de nombreux déplacés maliens trouvent refuge, fuyant Le centre du Mali, un des foyers de la violence qui se propage à travers le Sahel depuis 2012, qui a fait des milliers de morts et a déplacé des millions de civils.
Les réfugiés maliens affluent principalement au niveau du camp de Mbera, ouvert au début du conflit juste de l’autre côté de la frontière. Avec plus de 78.000 réfugiés, Mbera est l’un des plus grands camps au Sahel. Depuis le début de l’année près de 8.000 Maliens y sont arrivés par leurs propres moyens, selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR).
« Depuis six mois, le camp reçoit un nombre important de personnes qui viennent des zones de Sokolo, Dogofry, de Ouagadou, de Nampala », détaille Abdoul Aziz Ag Mohamed, un membre de l’administration du camp, citée par l’AFP. D’autres viennent de la région de Tombouctou (Nord du Mali). Il parle de camp « à deux vitesses », où coexistent les réfugiés de longue date, qui sont dans une « dynamique d’autonomisation », et les nouveaux arrivants « qui sont dans l’urgence ».
Une grande partie des déplacés sont des nomades parcourant les brousses immenses. Ils décrivent une conflictualité accrue depuis que l’armée malienne a amplifié ses opérations dans le centre. Ils dénoncent les représailles exercées par tous les camps.