La Libye promise par BHL

Bernard Henri-Lévy, (BHL), tristement célèbre pour son implication directe dans la destruction d’un pays africain stable et prospère comme la Libye, est de retour sur “les lieux du crime”. Le philosophe français, très impliqué dans la décision française d’intervenir en Libye contre Mouammar Kadhafi en 2011, était en visite dans le pays, comme journaliste cette fois ! Et il a été accueilli comme il se doit par les libyens. En effet, à peine l’information sur son arrivée sur le territoire libyen par un jet privé à l’aéroport de Misrata, à 200 km à l’ouest de Tripoli, confirmée, les libyens se sont mobilisés pour le chasser hors du territoire national. 

Selon un programme de visite publié par des médias libyens, “le parrain de la destruction”, comme on le surnomme depuis qu’il a laissé son empreinte en Libye, devait rencontrer plusieurs responsables locaux et députés à Misrata avant de visiter la ville de Tarhouna, (Ouest),pour enquêter, pour le compte du “Wall Street Journal”, sur des charniers découverts dans la ville après le départ des troupes du maréchal Khalifa Haftar. Il devait également être reçu dimanche par Fathi Bashagha, ministre de l’Intérieur du Gouvernement d’union nationale, (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli.

Adepte des sorties théâtrales, BHL aime s’afficher en tenue civile au milieu d’hommes lourdement armés. Avec des mises en scènes dignes des films de Bollywood, il se “donne de l’importance”, pour satisfaire ses fantasmes. Robert Dulas, le fin connaisseur de la Libye et  «diplomate de l’ombre», dit de lui que, “la seule chose qui lui importe, c’est lui, son ego, qu’on le voie en priorité avec ses chemises blanches et dans des endroits pas possibles”. 

Comme pour confirmer ce qu’on pense de lui, celui qui fait partie de ces “nouveaux penseurs”,qui produisent plus de tweets que d’idées, a publié une photo de lui sur son compte Twitter affirmant être dans la ville de Tarhouna. On le voit entouré d’une dizaine d’hommes en uniforme, armés et encagoulés. Mais en vérité, l’homme a été chassé par des groupes pro-GNA qui ont affirmé avoir empêché son convoi d’entrer dans la ville. 

Soupçonné de mener une nouvelle mission pour la France, accusé par le GNA d’avoir apporté son soutien au Maréchal Hafter lors de son offensive contre Tripolie, BHL est donc devenu une personne “indésirable”,dans le pays. Le chef du GNA a rapidement démenti tout lien avec cette visite. Son bureau a même annoncé l’ouverture d’une “enquête” sur les circonstances de la visite, promettant des “mesures dissuasives” contre toutes les personnes impliquées dans l’organisation de la visite.