Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a annoncé hier lundi, la nomination de la diplomate américaine Stephanie Williams, qui a dirigé les pourparlers qui ont abouti à l’accord de cessez-le-feu d’octobre 2020 en Libye, pour soutenir la tenue des élections présidentielles dans ce pays riche en pétrole d’Afrique du Nord, prévue au plus tard cette année.
Lors de l’annonce de sa nomination, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré : « Mme Williams a fait un travail spectaculaire lorsqu’elle était en poste, et nous sommes ravis qu’elle ait accepté l’offre de retourner là-bas ».
Il a déclaré qu’elle reviendrait à Tripoli en tant que Conseillère spéciale, “et commencera le travail dans les prochains jours”; ce qui “assure que nous aurons le leadership en place pendant ce mois de décembre très critique”.
En tant que Chef de la Mission des Nations Unies en Libye, connue sous le nom de MANUL, Dujarric a déclaré que Mme Williams poursuivra également la mise en œuvre du dialogue intra-libyen sur les questions politiques, sécuritaires et économiques. Mais c’est sur l’élection du 24 décembre que tous les regards sont braqués.
Sa nomination en tant que Conseillère spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, un nouveau poste, fait suite à l’annonce, le 23 novembre, de la démission de l’Envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Jan Kubis, après 10 mois de service. Kubis, basé à Genève, a déclaré au Conseil de sécurité qu’il partait pour faciliter un changement qu’il considère vital : déplacer le travail du Chef de mission dans la capitale libyenne, Tripoli, pour être sur le terrain à un moment crucial pour le pays.
La Libye devrait organiser le premier tour des élections présidentielles le 24 décembre, après des années de tentatives menées par l’ONU pour inaugurer un avenir plus démocratique et mettre fin à la guerre civile du pays.
Le vote est confronté à de nombreux défis, notamment des différends sur les lois régissant les élections et des luttes internes occasionnelles entre les groupes armés. D’autres obstacles incluent le fossé profond qui subsiste entre l’Est et l’Ouest du pays, et la présence de milliers de combattants et de soldats étrangers malgré la stipulation de l’accord de cessez-le-feu d’octobre 2020 qu’ils partent dans trois mois.