C’est une horreur. Au moins huit charniers ont été découverts à Tarhouna, au Sud-est de Tripoli, en Libye. La région a été reprise par les forces pro-gouvernementales, en guerre contre celles du maréchal Khalifa Haftar depuis plus d’un an. La Mission locale de l’ONU a appelé à “des enquêtes efficaces et transparentes”, se disant horrifiée par une telle découverte.
La Mission d’appui des Nations-Unies en Libye, (Manul), a dit, hier jeudi 11 juin, “relever avec horreur les informations sur au moins huit charniers découverts ces derniers jours, la plupart à Tarhouna”, citée par l’Agence France Presse, appelant à “des enquêtes efficaces et transparentes sur les cas présumés de décès illégaux”.
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La Manul, s’est toutefois félicitée de la mise en place, jeudi, d’une Commission d’enquête par le ministère de la Justice du GNA, le gouvernement reconnu par la Communauté internationale, qu’elle a appelée à “sécuriser les charniers, identifier les victimes, établir les causes de décès et restituer les dépouilles” aux familles.
Les charniers ont été découverts à Tarhouna, à 65 kilomètres au Sud-est de Tripoli. La région a été reprise la semaine dernière aux hommes du maréchal Khalifa Haftar par les forces pro-gouvernementales.
Les forces du Maréchal Haftar contrôlent toujours l’Est du pays
Par ailleurs, au moins 160 dépouilles ont été découvertes à la morgue de l’hôpital public de Tarhouna, par les forces du GNA, a indiqué le directeur de l’hôpital, Abouraoui Al-Bouzedi. Elles “ont été transférées vers Tripoli et Misrata par le Croissant-Rouge”, a-t-il indiqué à la même source.
La Manul avait trouvé troublantes ces informations faisant état de la découverte de corps à l’hôpital de Tarhouna et avait demandé au GNA de mener une enquête impartiale, il y a quelques semaines. Le GNA avait mis en garde ses troupes contre toute exaction ou représailles, sous peine de poursuites pénales, appelant à protéger “les vies, la dignité et les propriétés” des citoyens, souligne la même source.
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Semblant vouloir continuer sur leur lancée après les défaites infligées à leurs rivaux ces dernières semaines, les troupes du GNA ont lancé le 6 juin une offensive pour reprendre la ville de Syrte, verrou stratégique en direction de l’Est et des plus importantes installations pétrolières du pays, toujours aux mains des pro-Haftar. Mais elles ont dû ensuite ralentir leur avancée vers cette cité située à 450 km à l’Est de Tripoli, notamment à cause de raids aériens de leurs rivaux, d’après des médias libyens.