Deux hommes se disputent le pouvoir en Libye.
Les pouvoirs rivaux ont accepté de reprendre des pourparlers, après une suspension de plus de trois mois, en vue d’un cessez-le-feu en Libye, selon la Mission de l’ONU en Libye (MANUL).

La MANUL « se félicite de l’acceptation par le Gouvernement d’union nationale (GNA) et +l’armée nationale libyenne+ (ANL) de reprendre les pourparlers sur l’arrêt des combats », selon un communiqué relayé par l’AFP.

Le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen, et son armée autoproclamée (ANL) tentent, en vain, depuis avril 2019 de s’emparer de la capitale, où siège le GNA, entité reconnue par l’ONU. Ces affrontements -qui ont fait des centaines de morts, dont de nombreux civils, et poussé à la fuite plus de 200.000 personnes- ont été marqués au cours de l’année écoulée par l’implication croissante de puissances étrangères.

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Selon les observateurs, les Emirats arabes unis, l’Egypte et la Russie appuient le camp Haftar, tandis que la Turquie intervient militairement auprès du GNA, qui a enchaîné récemment les succès militaires. Toutes les tentatives de cessez-le-feu ont échoué, la dernière en date remontant à janvier, à l’occasion d’une conférence à Berlin.

Dans son communiqué, l’ONU appelle les Etats soutenant l’une ou l’autre partie à « respecter les engagements » pris à Berlin, et la résolution adoptée le mois suivant au Conseil de sécurité des Nations unies, portant notamment sur l’arrêt des ingérences.

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Le retour aux discussions doit se traduire par « un début d’accalmie sur le terrain et une trêve humanitaire pour ouvrir la voie à un cessez-le-feu définitif », souligne encore la MANUL. En février, au moment de la suspension des pourparlers, les camps rivaux avaient accepté de négocier un « cessez-le-feu permanent » au sein d’une commission militaire conjointe GNA/pro-Haftar.