La Turquie et le Qatar auraient envoyé des mercenaires somaliens pour soutenir les forces du gouvernement de Fayez el-Sarraj. C’est du moins ce qu’affirment plusieurs médias proches du maréchal Khalifa Haftar. Des accusations, toutefois, balayées d’un revers de main par le ministre des Affaires étrangères somalien.
Sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux des femmes somaliennes interpellent le président Fermajo sur le sort de leurs enfants qui seraient enrôlés pour aller combattre en Libye. Selon RFI, des photos circulent également montrant des combattants somaliens qui affirment être en Libye. Le site d’information SomaliGuardian a également recueilli des témoignages de plusieurs Somaliens qui auraient officiellement intégré l’armée du Qatar, regrettant l’envoi de leurs compatriotes, souvent jeunes et démunis, dans la guerre libyenne. Des accusations que dément formellement le gouvernement de Mogadiscio.
Toutefois, plusieurs observateurs soutiennent que des centaines de Somaliens entraînés dans les bases militaires turques au Qatar et en Somalie, seraient utilisés par l’armée turque dans des zones de conflit, principalement en Afrique.
Les mêmes sources affirment que des hommes seraient présentement dans la capitale libyenne pour être déployés sur les lignes de front, près de Syrte.
Des informations distillées alors que le ministre turc de la Défense s’est rendu à Doha la semaine dernière. Et “Libya review” affirme que les deux pays auraient convenu de l’envoi de ces mercenaires en Libye.
Le maréchal Khalifa Haftar contrôle l’est de la Libye qui concentre de grands gisements de pétrole. Il est soutenu militairement par l’Egypte, les Emirats arabes unis et la Russie.
Pour sa part, Fayez el-Sarraj, chef du Gouvernement d’accord national (GNA), reconnu par l’ONU, domine l’ouest du pays avec le soutien du Qatar et de la Turquie.
Les forces du GNA ont fait des avancées significatives dans la capitale dernièrement, reprenant notamment l’aéroport de Tripoli des mains des forces du maréchal Haftar.
