L’issue de la Présidentielle kenyanne va se jouer à la Cour suprême que vient de saisir d’un recours le candidat Raila Odinga,déclaré vaincu par le président de la Commission électorale indépendante.
Cette démarche officielle était attendue de la part d’Odinga qui peut s’appuyer sur le refus de 4 des 7 membres de la Commission électorale indépendante de valider les résultats.
Une majorité est donc favorable à Odinga ,dans cette nouvelle séquence de contestation électorale qui semble rejouer la dernière présidentielle de 2017 où il avait fait annuler les résultats par la Cour suprême.
Mais l’affaire s’était ensuite corsée face au président sortant d’alors,Uhuru Kenyatta qui avait refusé de dissoudre la Commission électorale pour le deuxième tour imposé par la justice.
Odinga avait fini par appeler au boycott.
Cette fois, il a la majorité de la Commission avec lui, mais pas le président qui a fait publier des résultats qui l’éliminent de la compétition.
L’équation semble épouser, cette fois encore, les contours d’un cercle-carré.
Que va décider la Cour Suprême ?
Les populations restées calmes jusqu’ici, vont-elles continuer à garder confiance en la justice ?
Odinga s’était félicité de l’attitude sereine de ses partisans et les avait exhortés à rester dans cette posture.
Sans doute que l’expérience de 2017,avec la décision historique de la cour suprême d’imposer un second tour, les avait rassurés.Et,continue d’enraciner l’espoir en eux que la « vérité » finira par triompher.
Toutefois,Odinga joue très gros, avec cette sixième candidature, à 77 ans.
S’il perd, cela pourrait enterrer ses ambitions présidentielles, face à un adversaire âgé de 55 ans qui postulerait pour un second mandat.
Odinga joue sa survie politique et dépend entièrement de la prochaine décision de la Cour suprême.