86 femmes sur un total de 418 parlementaires, c’est peu, beaucoup trop peu pour respecter l’exigence des 2/3. Cette disposition constitutionnelle stipule qu’un genre ne peut compter pour plus de deux tiers du Parlement.
Ce n’est donc pas respecté dans l’état actuel des choses. C’est pourquoi des organisations des droits de l’homme engagées dans la lutte pour la parité avaient saisi la haute cour de justice. Cette dernière, dans une décision datée du 29 mars intime l’ordre aux parlementaires de voter le texte de loi pour les « 2/3 ». Faute de quoi, dans un délai de deux mois, « le public pourra saisir la cour suprême qui instruira le président de la république de dissoudre le Parlement ».
Mais cette décision semble être intervenue assez tard car les élections générales sont prévues au mois d’août. Il ne serait pas pertinent de dissoudre un parlement qui de toutes les façons devraient être soumis au suffrage universel dans deux mois.
Toutefois sur le plan symbolique la décision est à saluer car elle démontre qu’il faut agir pour imposer la parité partout dans le monde. Au nom de l’égalité de tous les membres du genre humain.
Le machisme des uns et la mysoginie des autres cachent une domination pouvoiriste qui mérite d’être combattue. Dans l’intérêt bien compris des peuples et de l’humanité en général.
Le débat kenyan pose un problème universel de démocratie, de respect des droits de l’homme et de choix de société. Pour l’Afrique l’émancipation dans tous les domaines, en commençant par l’économie, passe par la responsabilisation des femmes qui constituent la moitié de la population au moins.
Il s’y ajoute qu’elles ont toutes les qualités pour apporter une contribution de qualité dans le travail, la consolidation des foyers et la transmission des traditions culturelles.