Que s’est-il passé au palais Présidentiel Mohammed V de Conakry, hier après-midi ? La question reste jusqu’à présent en suspens. Plusieurs médias locaux, citant des sources bien introduites au Palais, ont indiqué que les militaires ont demandé au personnel civil d’évacuer les lieux d’urgence avant l’heure de descente habituelle. S’en est suivi un ballet de véhicules militaires des forces spéciales qui assurent la sécurité présidentielle.
Le personnel civil de la Présidence et de la Primature a été prié d’évacuer d’urgence le palais Présidentiel Mohammed V, hier après-midi. Pour l’heure, aucune explication n’a été donnée sur ce branle-bas soudain.
Les membres importants de la junte (le CNRD), ainsi que certains responsables du Haut commandement militaire, ont été aperçus dans l’enceinte du Palais Mohammed V, indiquent les mêmes sources.
Tout de suite, les rumeurs les plus folles et très alarmistes ont couru, concernant notamment l’ancien président de la République, Alpha Condé.
D’autres indiquent qu’un hélicoptère transportant une délégation venue rencontrer le Président de la transition, le Colonel Mamady Doumbouya, aurait eu des difficultés pour atterrir ; la piste d’atterrissage étant en chantier depuis quelques jours.
Selon les mêmes sources, les gardes du Palais Mohamed V constitués d’éléments des forces spéciales qui ont débarqué l’ancien président Alpha Condé, n’auraient pas eu suffisamment d’informations concernant l’arrivée de cette délégation.
« Il leur a été demandé de dégager l’espace pour permettre à l’engin d’atterrir. Certains parmi eux, par leur façon de faire, ont inquiété les civils présents sur les lieux, et qui ont sans doute distillé les rumeurs sans savoir exactement ce qui se passait », confie une autre source présente au Palais, citée par les médias. « Tout va bien, il n’y a vraiment pas à s’inquiéter. Tout est sous contrôle », ajoute la même source.
Les autorités guinéennes n’ont jusque-là fait aucune communication sur cet incident qui suscite encore des commentaires dans la capitale guinéenne.