Le président guinéen Alpha Condé, dans la tourmente électorale.

L’Union européenne s’est dite prête à contribuer à un dialogue « inclusif », après l’annonce de la tenue d’un référendum constitutionnel.

Dans un communiqué l’UE estime « l’unité et la paix en Guinée doivent prévaloir sur les intérêts partisans ». « Les préparatifs du processus électoral et la décision de coupler les élections législatives du 1er mars 2020 à un référendum constitutionnel divisent profondément le pays », écrit l’UE, citée par la BBC.

« L’importance de cette double échéance impose de s’assurer, dans le cadre d’un dialogue inclusif, des conditions de transparence et inclusive, ainsi que du respect du cadre régissant les élections », ajoute l’union européenne dans son communiqué.

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Vendredi, les Etats-Unis ont déjà fait part de leur « préoccupation » à propos de la situation en Guinée, exhortant « toutes les parties à se lancer dans un dialogue civil non violent ».

La Guinée est le théâtre depuis la mi-octobre de protestations, – contre le projet prêté au président Condé, de chercher à se faire réélire fin 2020. L’actuelle Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels.

L’avant-projet de nouvelle Constitution divulgué en décembre et qui sera soumis à référendum dans moins d’un mois maintient cette limite.

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La campagne en vue du référendum constitutionnel du 1er mars 2020 s’ouvre le samedi 15 février pour s’achever vendredi le 28 février à minuit selon un décret du Président Alpha Condé publié hier vendredi.

L’opposition dénonce ce referendum comme une manœuvre du président Alpha Condé pour briguer un troisième mandat fin 2020.