La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a enregistré le dépôt de listes émanant de 29 partis guinéens pour le prochain scrutin législatif. Une annonce qui intervient alors les principaux partis d’opposition ont annoncé vouloir boycotter les élections.
La Guinée est en proie à des violences meurtrières en raison de l’intention prêtée au chef de l’Etat Alpha Condé de briguer un troisième mandat en 2020.
Le président de CENI, Amadou Salif Kébé a rendu publique la liste de 29 formations qui ont fourni à la régulière des listes de candidats. L’ensembles des partis politique ayant fourni des listes font pratiquement partie de la mouvance présidentielle.
Les élections législatives se tiendront a priori le 16 février prochain en Guinée. Les poids lourds de l’opposition ont appelé au boycott du scrutin.
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Pour le président de la CENI, il n’est plus possible d’avoir de nouvelles candidatures ou de nouvelles listes. « Légalement, la Céni n’est plus en droit de recevoir des demandes de candidatures », a-t-il déclaré à la presse.
« Nous nous attendions à une telle situation et c’est la raison pour laquelle nous continuons d’être dans la rue. C’est la raison pour laquelle nous allons changer de stratégie et faire en sorte que ce projet, qui en réalité renferme le projet du 3e mandat, ne puisse pas passer», affirme l’opposant Sidya Touré, cité par RFI.
L’opposition guinéenne avait durci le ton fin décembre 2019 en annonçant qu’elle boycottera les législatives du 16 février, et même qu’elle « empêchera » leur tenue. Dénonçant une « mascarade électorale », l’opposition avait justifié cette décision par des divergences avec le pouvoir, notamment sur la révision du fichier électoral.
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L’opposition juge que ces législatives, reportées à plusieurs reprises, serviraient, si elles sont organisées dans ces conditions, le projet attribué au président Condé de briguer fin 2020 sa propre succession.
Alpha Condé, élu en 2010 et réélu en 2015, avait confirmé ce que tout le monde attendait depuis des mois. Il compte soumettre aux Guinéens un projet de nouvelle Constitution, a priori par référendum, à une date qu’il n’a pas précisée.