Dans une adresse à la Nation prononcée, samedi, à l’occasion de la célébration du 64ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée, hier dimanche, le colonel Mamady Doumbouya a encore appelé à l’unité et à la réconciliation. Il a demandé à ne pas commettre les erreurs du passé, promettant de ne pas confisquer le pouvoir. La classe politique a réagi à sa sortie, lui demandant de ne pas se tromper d’adversaire et de se conformer au format de la Cédéao et de son Médiateur pour une transition réussie.
« Je voudrais de nouveau rassurer nos compatriotes, et les amis de la Guinée, que les forces de défense et de sécurité, et l’ensemble des membres du gouvernement n’ont aucune intention de confisquer le pouvoir. Ils sont plutôt déterminés à œuvrer pour un retour à l’ordre constitutionnel tout en évitant les erreurs du passé, car l’histoire de notre pays nous enseigne qu’une transition bâclée débouche inévitablement sur une nouvelle transition », a, en effet, déclaré le colonel Mamady Doubouya, samedi, dans une allocution d’une vingtaine de minutes, retransmise à la télévision nationale.
Pour la classe politique guinéenne, il n’y a rien de nouveau dans la déclaration du président de la transition guinéenne. En effet, les leaders politiques rappellent que le chef de la junte militaire a souvent appelé à l’unité et invité au dialogue. Toutefois, soulignent-ils, il faut que ce dialogue soit franc et sincère. Un dialogue, qui soit simplement conforme au format proposé par la Cédéao et son Médiateur, selon Diao Baldé de l’Union pour la Guinée Nouvelle qui a réagi sur RFI.
Il a demandé à Mamady Doumbouya de se rappeler « que la classe politique l’a soutenu » et qu’ « il ne faudrait qu’il en fasse une opposition ». Par ailleurs, a-t-il souligné, « une élection libre et transparente, c’est la seule garantie pour ne pas répéter les mêmes erreurs ».
A signaler que ce 64ème anniversaire de la fête de l’indépendance de la Guinée a été marquée par des affrontements entre les policiers et les jeunes dans plusieurs quartiers de Conakry.
