Le président Alpha Condé a limogé Ibrahima Kourouma, ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation qu’il a remplacé par Ibrahima Konaté, enseignant et ancien syndicaliste.
Le ministre de la fonction publique, de la réforme de l’Etat et de la modernisation de l’Administration, Sekou Kourouma a subi le même sort. Billy Nankouma Doumbia lui succède.
Christine Sagno, ministre de l’environnement et des eaux et forêts complète le trio des ministres relevés de leurs fonctions par le chef de l’Etat guinéen.
Ces changements font suite aux perturbations qui gangrènent le système éducatif du pays avec des grèves incessantes.
Condé a donc fait preuve d’autorité et espère ainsi calmer la colère des élèves. Toutefois les seuls limogeages ne vont pas changer la situation. Le mal est très profond et doit être traité à la racine.
Faire porter le chapeau aux ministres est chose facile. Cela peut aider pour renouer le dialogue. Mais l’Etat doit aller plus loin et surtout mettre davantage de moyens dans un système éducatif sérieusement mis à mal depuis l’indépendance du pays par des choix politiques et pédagogiques hasardeux.