Le président Obiang Nguéma vient de fixer l’élection présidentielle équato-quinéenne à la date du 24 avril.
Absence d’opposition
L’homme fort de Malabo qui brigue sa propre succession après trente-six ans de pouvoir – record absolu en Afrique depuis la mort de Kadhafi – devrait remporter le scrutin sans coup férir.
Aucune opposition sérieuse n’est présente dans le pays et les opposants en exil ne pourront certainement pas participer à la présidentielle faute de sécurité si jamais ils se risquaient à revenir en Guinée équatoriale. Du reste l’éventualité d’un tel retour n’est pas envisageable dans l’état actuel de blocage de la situation politique du pays.
Dépendance au pétrole
Aucune garantie de transparence ou de volonté d’ouverture n’est donnée de la part du régime, confronté à des difficultés sérieuses avec la chute des prix du pétrole, principale source de revenus financiers de la Guinée équatoriale, troisième pays producteur d’or noir en Afrique subsaharienne.
Le seul opposant toléré dans le pays Gabriel Nsé Obiang Obono, candidat déclaré à la présidentielle, a vu sa tournée électorale suspendue. Cinq de ses partisans ont été arrêtés,accusés de voie de fait sur un agent des forces de sécurité.
Record de longévité
Tout laisse croire que l’opposant historique Severo Moto qui vit en Espagne, et le jeune Raimundo Ela Nsang qui dirige la CORED, une coalition des mouvements d’opposition, et qui réside en France, n’auront pas la possibilité de se rendre sur place pour prendre part à la compétition.
Dans ces conditions le président Obiang risque fort de se succéder à lui-même et de conserver son record de longévité au pouvoir en Afrique.
En 2009 les résultats officiels qui lui ont été attribués étaient de 95,37 %. Il peut paraître difficile de faire mieux cette fois-ci. Mais qui sait…