Le président élu de la Guinée-Bissau a été investi, aujourd’hui, dans un hôtel de la capitale du pays. Ce fut en présence du chef d’Etat major général de l’Armée, du vice-président de l’Assemblée nationale Nuno Nabian, de députés membres de sa formation politique(MADEM) et du parti PRS, de diplomates accrédités en Guinée-Bissau et de nombreux militants.
Les députés membres du PAIGC, parti majoritaire ont boycotté la cérémonie, tout comme le premier ministre. La passation de témoin entre Mario Vaz, président sortant et Embalo, nouveau chef de l’Etat s’est passée dans une chaude ambiance et le vainqueur de la présidentielle du 29 janvier a plaidé pour la concorde nationale, dans un discours d’apaisement et de réconciliation nationale.
Sera-t-il entendu ? Rien n’est moins sûr, car le grand perdant du scrutin, Sioes Pereira, refuse d’accepter sa défaite et continue un combat d’arrière-garde. Il est vrai soutenu par Alpha Condé qui, non content de mettre son propre pays au bord du chaos, essaie de précipiter la Guinée-Bissau dans l’œil du cyclone.
Jusqu’ici, la cour suprême qui avait demandé un énième recomptage des voix-qui a été fait et a confirmé la victoire de Embalo : 53% contre 46%, brille par un silence assourdissant Son président n’a pas assisté à la cérémonie d’investiture.
Toutefois la présence du chef de l’Armée est rassurante et indique que celle- ci- va défendre l’ordre démocratique imposé par les urnes. Les prochaines heures vont éclairer la lanterne de tout un chacun. D’ores et déjà, il urge de fustiger l’attitude irresponsable de DSP, mauvais perdant qui des propos malhonnêtes pour ne pas reconnaître sa propre défaite.
Il devrait se poser la question de savoir pour quoi, après le premier tour, les candidats classés troisième, quatrième et cinquième ont tous choisi de se détourner de lui et de soutenir Embalo, arrivé second. Parce que DSP fait l’unanimité contre lui et a précipité le naufrage du PAIGC qui a perdu son leadership, pendant son magistère.
Il devrait se blâmer lui-même et non chercher des faux arguments. C’est le peuple bissau-guinéen, et personne d’autre, qui a élu Embalo et rejeté DSP.