L’ancien général et ex-Premier ministre Umaro Sissoco Embalo a été élu président de la Guinée-Bissau avec 53%.

La Cour suprême de la Guinée Bissau a statué hier sur le recours de Domingoes Simoes Pèreira et a annulé purement et simplement les résultats du 2e tour de l’élection présidentielle du 29 décembre 2019 !

Des indiscrétions, proches des milieux judiciaires avancent pourtant que le candidat du Madem-15 Umaro Sissoco Emballo aurait réellement remporté le scrutin avec 56% des voix contre 44% pour DSP.

Rien de surprenant, Afrique Confidentielle avait annoncé hier l’imminence d’un hold-up électoral dans le pays d’Amilcar Cabral et que certains chefs d’État de la sous-région auraient pesé de tout leur poids pour empêcher la proclamation de la victoire d’Emballo.

C’est un secret de polichinelle que de dire que certains présidents africains avaient publiquement soutenu la candidature de Domingoes Simoes Pèreira et n’envisageraient en aucun cas une défaite du candidat du PAIGC, parti historique dont les membres tiennent l’administration centrale, l’armée et la justice.

La CEDEAO est interpelée tout autant que la communauté internationale. Une telle pratique antidémocratique pourrait constituer un précédent dangereux pour la consolidation du processus électoral en Afrique.