La Cédéao tient un sommet extraordinaire, ce jeudi, à Accra, au Ghana. Si la situation de la Guinée et du Mali sera débattue, il n’en reste pas moins, que le récent coup d’Etat militaire au Burkina sera au centre des débats des chefs d’Etat.
Sur la brèche depuis plusieurs mois maintenant avec les enchainements de Coups d’Etat en Guinée, au Mali et dernièrement au Burkina Faso, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, se réunit une nouvelle fois, en Sommet extraordinaire, aujourd’hui, à Accra au Ghana.
Une nouvelle rencontre qui permettra au chefs d’Etat de se pencher particulièrement sur la situation du Burkina Faso, qui a été le théâtre du dernier coup d’Etat perpétré en Afrique de l’Ouest, le 24 janvier dernier.
Une réunion qui sera naturellement présidée par le président ghanéen Nana Akufo-Addo, président en exercice de la Cédéao et qui verra la participation de plusieurs chefs d’Etat de la sous-région dont l’Ivoirien Alassane Ouattara, qui a déjà annoncé sa présence à Accra.
Ce sommet se tient également après la Mission conjointe menée par la Cédéao et l’ONU à Ouagadougou, en début de semaine. D’ailleurs, les rapports de cette Mission serviront de base de travail aux chefs d’Etat lors de la rencontre de ce jeudi qui se tiendra à huis clos.
Toutefois, le nouveau chef de la junte au Burkina Faso, le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, qui a déjà posé un acte notable en rétablissant la Constitution du pays, dissoute après son coup de force, et qui a lancé un appel à la communauté internationale, semble jouir d’un préjugé favorable auprès des missionnaires de la Cédéao.
Mais il est d’ores et déjà clair que les nouvelles mesures qui seront prises par la Cédéao concernant le Burkina Faso, dépendront grandement de la volonté du nouvel homme fort de Ouagadougou de mettre en place assez rapidement une transition, sur une durée raisonnable et acceptable.
Il est certain, en effet, que la Cédéao ne saura s’accommoder d’une transition trop longue au Burkina Faso, à l’image du Mali où les nouvelles autorités veulent conduire une période transitoire de 5 ans.
Les putschistes au Burkina devront également éviter de trop tarder à publier leur chronogramme, à l’instar de la Guinée où le flou persiste sur la durée de la transition et où aucune date n’a encore été fixée pour la tenue des prochaine élections .