Le candidat de l’opposition, John Mahama a fait chorus avec les membres de son parti pour dénoncer les résultats de la présidentielle. Il a décidé d’utiliser tous les moyens légitimes pour « rétablir la vérité » des chiffres qui penche en sa faveur. Ainsi le « pacte de paix » signé par les deux candidats majeurs de la présidentielle, à savoir Akufo-Addo et Mahama, n’est plus d’actualité. La logique partisane ne laisse aucune place au fair-play et à l’analyse lucide des résultats proclamés par la commission électorale.
La situation se corse au vu des premiers résultats globaux publiés, pour les législatives, qui donnent 137 sièges au parti du président sortant :NPP et 136 à celui de l’opposant Mahama..Les opposants revendiquent la victoire et annoncent avoir conquis un total de 140 sièges sur 275. Si la tendance actuelle se poursuit, les résultats officiels risquent de consacrer une absence de majorité véritable permettant de gouverner de manière sereine.
Des accords vont être nécessaires entre les deux grandes formations pour la formation d’un gouvernement viable. C’est dire que les contestations qui germent sont de nature à polluer des négociations politiques incontournables dans un contexte spécifique d’un pays divisé par deux. akufo-Addo et Mahama s‘affrontaient pour la troisième fois et cette bataille qui se poursuit depuis 12 ans, au moins, démontre l’ancrage populaire des deux leaders qui sont de force sensiblement égale.
La victoire de l’un ou de l’autre n’a jamais été un raz de marée. Il fallait bien un vainqueur pour cette « belle » âprement disputée et dont l’épilogue va se faire attendre. Le temps de l’examen de recours qui vont être déposés, notamment par Mahama.
L’opinion des observateurs aussi bien nationaux qu étrangers, penche pour une victoire de Akufo-Addo à la présidentielle.P our les législatives, un certain flou artistique demeure. Pour le moment !