Le FBI a ouvert une enquête sur les transactions financières effectuées aux Etats-Unis par l’ancienne ministre ghanéenne de l’Assainissement et ses associés, a déclaré le procureur spécial du Ghana.

Cecilia Abena Dapaah, qui a démissionné en juillet, fait l’objet d’une enquête pour corruption présumée après la découverte d’énormes sommes en devises étrangères à son domicile, selon le procureur spécial. L’enquête a été ouverte après le vol présumé par ses employés de maison de plus de 1,3 million de dollars en espèces à son domicile.

« Ces enquêtes se concentrent principalement sur l’examen de leurs actifs et de leurs transactions financières aux Etats-Unis », a écrit mercredi le Bureau du procureur spécial sur X, l’ancien Twitter. « Cette collaboration vise à vérifier la légalité de la fortune de Mme Dapaah et de ses associés, en retraçant leurs fonds transitant du Ghana vers les Etats-Unis et vice-versa », a-t-il souligné.

Les comptes de l’ex-ministre Dapaah ont été gelés par le procureur spécial, responsable des affaires de corruption impliquant des fonctionnaires, des juges ou des membres importants de partis politiques. L’affaire intervient alors que le gouvernement du président Nana Akufo-Addo gère la pire crise économique que le pays ait connue depuis des années, ce qui a contraint le Ghana à conclure un accord de prêt de 3 milliards de dollars avec le FMI.

Le parti au pouvoir d’Akufo-Addo, le NPP, se prépare à organiser des primaires le mois prochain afin de choisir un candidat pour les élections de l’année prochaine. Mary Addah, directrice exécutive de l’Initiative pour l’intégrité du Ghana, la section locale de Transparency International, a déclaré que cette affaire constituait un test décisif pour la lutte du gouvernement contre la corruption.

« Nous devons tous soutenir le procureur spécial pour qu’il réussisse dans sa lutte contre la corruption. Nous devons tous montrer de l’intérêt pour cette affaire et encourager d’autres organismes anti-corruption à enquêter sur la corruption et les affaires liées à la corruption », a déclaré Mme Addah à l’AFP par téléphone. « Nous saluons cette enquête et pensons qu’elle renforce notre démocratie en permettant aux institutions de l’Etat de fonctionner », a-t-elle fait valoir.