Depuis vingt ans qu’il dirige la Gambie en autocrate, Yahya Jammeh ne s’est jamais posé de question avant de réprimer sauvagement les opposants. Les trois personnes qui ont été assassinées la semaine dernière allongent la longue liste des victimes du régime gambien.
400 % d’augmentation
Très isolé sur le plan international du fait de son comportement erratique, le président Jammeh traverse une période très difficile avec une économie durement touchée par le boycott des transporteurs routiers sénégalais qui refusent les augmentations de tarif colossales décidées arbitrairement par le président gambien lui-même. Yahya Jammeh a du jour au lendemain augmenté les tarifs de 400 %, ce qui a révolté ses voisins avec lesquels les échanges sont essentiels pour l’économie du pays enclavé.
Election en décembre
Mais le président gambien est également très nerveux du fait qu’il va devoir faire face aux électeurs au début du mois de décembre.
Yahya Jammeh ne semble n’avoir aucune intention d’organiser un scrutin libre et démocratique qu’il n’aurait aucune chance de remporter. Seule la terreur maintient l’actuel président au pouvoir dans un pays où la majorité de la population lui tourne le dos.
Licence de la communauté internationale
Cependant, tant que la communauté internationale le laissera faire, le président gambien n’aura pas de raison de changer de méthode. Les Etats-Unis d’Amérique où vivent de nombreux émigrés gambiens viennent de demander l’arrêt des violences dans le pays.
S’agit-il d’un simple coup de semonce ou d’une parole forte susceptible d’être suivie d’effet ?
