La fête nationale de la Gambie qui célèbre ses 52 ans d’indépendance va rassembler une dizaine de chefs d’Etat ouest-africain à Banjul.

Ce rendez-vous politique majeur va constituer, de facto, une investiture en fanfare du nouveau chef de l’Etat démocratiquement élu Adama Barrow qui n’a pu imposer son autorité que grâce à la fermeté de la CEDEAO. Ainsi c’est une majorité des leaders de cette CEDEAO qui sera présente dans la capitale gambienne pour célébrer la fin de la dictature et l’aube de la démocratie dans un pays encore traumatisé par 22 ans d’exactions de toutes sortes perpétrées par Yaya Jammeh et ses complices.

Cette célébration devrait prendre les allures d’un psychodrame national. La présence impressionnante de chefs d’Etat va donner davantage confiance aux gambiens qui vont se convaincre de la fin effective de la dictature.

Sortir des griffes de la terreur n’est pas chose évidente; cela va prendre du temps. Et la Gambie a besoin du soutien de ses voisins et de toute la communauté internationale pour engager les multiples réformes indispensables afin de « démocratiser le pays » et d’effacer les stigmates du règne Jammeh.

Il faut se féliciter de la nouvelle mobilisation africaine pour soutenir la Gambie qui en a bien besoin pour conjurer un passé terrifiant.