Le président sortant Ali Bongo Ondimba, grand favori du scrutin du 27 août a démarré sa campagne en trombe. Il a rassemblé environ quarante cinq mille personnes (45000) dans un stade de Libreville samedi.
Dans un style de campagne électorale à l’américaine, il a inondé la capitale gabonaise d’affiches. Le candidat Ali Bongo est à l’offensive pour reconquérir le fauteuil présidentiel et ne considère rien comme déjà acquis. Ce choix est lucide et tranche avec celui fait par des opposants qui ont perdu tout leur temps à essayer d’invalider sa candidature, une entreprise absurde qui a lamentablement échoué.
En s’adressant à la foule, hier, Ali Bongo est revenu sur « ce programme de l’opposition qui se réduit à contester un acte de naissance». Et pour que nulle n’en ignore il a rappelé qu’il est bien le fils de Omar Bongo Ondimba, ancien président de la république du Gabon.
En réalité ce faux débat avait été tranché par les services compétents français de l’état civil de Nantes qui avaient publié l’extrait de naissance officiel de Ali Bongo. Cette question évacuée, le candidat–président s’est présenté comme l’homme du changement véritable, celui qui fait pièce au système clientéliste mis en place au temps du régime de son père et qui empêche l’émergence économique du pays. Cette politique patriotique qu’il a initiée remet en cause les privilèges de tous ces anciens barons, septuagénaires reconvertis en opposants comme Jean Ping ,Casimir Oye Mba, ou encore Ndama etc…
On comprend alors l’acharnement de ces personnes habituées à vivre sur le « dos de l’Etat » avec des situations de rente qui pénalisent les populations. Ali Bongo a compris que ce système devait être aboli pour favoriser la démocratie et l’utilisation des ressources du pays pour développer les infrastructures, l’éducation, la santé, l’industrie, l’agriculture etc.
Et depuis sept ans il a obtenu des résultats spectaculaires que les gabonais apprécient au plus haut point. Face à cette réalité, les opposants ont conscience qu’ils n’ont aucune chance en attaquant le président sur son bilan; alors ils ont choisi la diversion sur la fiction de la nationalité.
Pourquoi donc, personne d’entre eux n’a jamais soulevé cette question depuis quarante ans voire cinquante ans ? Pourquoi personne n’a évoqué ce sujet pendant plus d’une décennie lorsque Ali Bongo a été ministre des Affaires étrangères et de la défense ? Quelque soit l’angle choisi pour discuter de cette fausse affaire, aucune argumentation logique et rationnelle pertinente ne peut être construite pour défendre la position des opposants car celle -ci est absurde. Elle ne tient pas la route.
Faut-il rappeler qu’en France lorsque quelqu’un obtient la nationalité française, par erreur pendant dix ans; il la garde toute sa vie s’il le souhaite. C’est ce qu’on appelle la possession d’Etat. Maintenant que la réalité électorale a évacué ce débat nauséabond, les opposants sont bien obligés de décliner un programme politique. Hier les uns et les autres ont fait le service minimum lorsque le président Ali Bongo réussissait une véritable démonstration de force.
Il faut souhaiter que le calme prévale jusqu’au bout et que le peuple puisse décider souverainement. La source ultime du droit en république est le peuple : VOX POPULI,VOX DEI.