Décidément, pour nombre de médias français rendre compte objectivement des élections présidentielles gabonaises ne va pas de soi. Le parti-pris est tellement flagrant qu’il en est grossier et lamentable. Il trahit un racisme latent que ces pisse-copies de l’ex-métropole couvent dans leur inconscient. Pour eux les expériences démocratiques africaines sont indignes de respect. Comme si celle de l’hexagone était un modèle ?

Ont-ils oublié le truquage des élections pour le poste de premier secrétaire entre Martine Aubry et Ségolène Royal ? Et celui entre Jean François Copé et François Fillon pour l’UMP ? Qu’on ne se réfugie pas derrière l’argument qu’il « ne s’agissait que d’élections pour diriger un parti » ? Violer la démocratie est une faute politique et éthique dans tous les cas de figure. Quand on veut donner des leçons au monde entier, il faut être exemplaire. Les politiciens français ne le sont pas. La presse française ne l’est pas non plus. Aussi l’ACHARNEMENT DONT ILS FONT MONTRE CONTRE LE GABON DOIT ÊTRE DENONCÉ ET COMBATTU.

Les médias français dans leur volonté farouche de soutenir Jean Ping et/ou d’attaquer ALI BONGO font feu de tout bois. Ainsi les procès-verbaux brandis par Ping sont « vrais » ? Ceux exhibés par les autorités compétentes en charge des élections ne le seraient pas.

Depuis plusieurs jours que le SCANDALE DES CYBERCRIMINELS IVOIRIENS a éclaté, les médias français esquivent le débat. Qu’un conseiller de Ouattara ait été limogé dans cette affaire gravissime ne mérite pas une enquête de la presse ? Les aveux de YEO, le cyber-criminel ivoirien arrêté par les autorités gabonaises sont passés sous silence. Maintenant, face à l’évidence, Ping parle d’un « informaticien recruté pour collecter des données » ? Pourquoi un ivoirien ? Pourquoi cette conversation téléphonique avec MAMADI DIANE, le conseiller du président ivoirien limogé depuis ?

Tout ce qui remet en cause l’intégrité morale de Ping dans cette élection est rigoureusement mis de côté. Pourquoi ? Ping est-il une vierge effarouchée de la politique gabonaise ? N’est-il pas un pilier du régime pendant plus de 30 ans ?

N’a-t-il pas donc participé à toutes les dérives qu’il dénonce aujourd’hui ?En vérité il voudrait les poursuivre. C’est la rupture prônée par Ali Bongo qui le dérange au plus haut niveau et l’a poussé en dissidence. Le septuagénaire Ping ne peut pas être l’homme du changement, le démocrate vertueux, l’espoir fait homme, « l’élu » comme il s’est proclamé lui-même.

Pire pour la France, il remettrait en cause ses intérêts bien compris au GABON. Les médias français peuvent oublier cet aspect des choses dans leur acharnement haineux; le gouvernement français lui ne le peut pas. « LES ETATS N’ONT PAS D’AMIS; ILS ONT DES INTÉRÊTS ». Ping n’est pas celui qui va les défendre dans l’optique d’une coopération gagnant-gagnant. Il a d’autres sponsors.

C’est pourquoi le communiqué du parti socialiste a suscité un tollé et les déclarations du ministre Jean Marc Ayrault beaucoup de critiques. D’abord il y a une ingérence à géométrie variable qui est inacceptable. Pourquoi ne pas avoir réagi de la même façon lors des élections présidentielles nigériennes et tchadiennes, par exemple. Ces élections ont- elles été des modèles de transparence ?

On peut affirmer que les élections gabonaises ont été beaucoup plus transparentes et crédibles. Ensuite il y a des dérapages scandaleux lorsqu’on se permet de faire des injonctions à la cour constitutionnelle du Gabon, une institution d’un pays souverain. L’indépendance de la justice serait-elle seulement valable dans les pays occidentaux ?

Les institutions africaines et les personnes qui les incarnent, en l’occurrence ici des magistrats de haut niveau aussi bien formés que les magistrats français, hommes et femmes de qualité ne méritent-ils pas autant de respect et de considération ?

Seul un racisme inavouable explique le traitement médiatique des élections gabonaises par la presse française. AUCUN EQUILIBRE, AUCUNE OBJECTIVITE !

Ping n’est pas la victime qu’il essaie de paraître. Il est un pur produit du système et cherche à le perpétuer. L’homme du changement est bien Ali Bongo qui a décidé de faire la rupture et d’engager son pays sur le chemin de l’émancipation économique et sociale. Et pour ce faire d’investir les ressources pour atteindre cet objectif. Et non perpétuer un système de partage et de corruption généralisée.

Le taux de participation et les résultats « soviétiques » obtenus par Ali Bongo dans son fief du Haut Ogoué ne sont en rien invraisemblables. Les menaces de Ping et le sursaut ethnique sont des facteurs décisifs que des occidentaux ont du mal à comprendre. Mais la démocratie n’est pas un système parfait. Il favorise, en Afrique et ailleurs les votes ethniques, confessionnels et autres.

Cela va certainement changer avec le temps et la consolidation des Etats-nations africaines. Et puis Ping a aussi des résultats qui doivent faire l’objet d’enquêtes. C’est lui qui a été pris en flagrant délit d’utilisation d’un cyber-criminel dont le travail est de falsifier des procès-verbaux. Pourquoi avoir recruté et fait venir YEO au Gabon en catimini ?

Ping c’est le voleur qui crie au voleur et qui ose menacer la cour constitutionnelle. Les neuf magistrats de cette auguste institution n’accepteront aucune pression. Ils sont membres d’un pouvoir judiciaire d’un pays souverain. Ils agiront en conséquence.

Ping ne voulait pas déposer de recours, pourquoi a-t-il changé d’avis ? Il prédit l’apocalypse s’il n’est pas déclaré vainqueur. Il oublie qu’il avait appelé à l’insurrection sans succès. Il avait aussi décrété une grève générale qui a fait pschitt.

Ping est dans le délire onirique. Le Gabon n’est pas un rêve. C’est un pays réel dont les habitants ont choisi un président pour les sept prochaines années. Ce président s’appelle : Ali Bongo.