La capitale gabonaise, Libreville, accueille depuis lundi une concertation des sociétés civiles africaines et des dirigeants pour peaufiner la position des Etats africains avant la COP27 prévue en Egypte en novembre prochain. Les travaux de cette semaine africaine du climat 2022 (ACW) se poursuivront jusqu’au 1er septembre.
L’édition 2021 de la Semaine africaine du climat, en Ouganda, avait rassemblé 4500 participants, notamment des représentants des gouvernements, des chefs d’entreprises et des membres de la société civile.
L’ONU Climat avec les partenaires mondiaux comme le Programme des Nations Unies pour le développement, le Programme des Nations Unies pour l’environnement et le Groupe Banque mondiale, participent également à l’organisation, aux côtés de la Banque africaine de développement et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.
« L’évènement est conçu pour créer une dynamique avant la pré-COP27 qui se tiendra en République démocratique du Congo (RDC) et la COP27 en Égypte », indique le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) dans un communiqué.
Ce cadre qui rassemblera des gouvernements, le secteur privé, des villes, des communautés autochtones, des jeunes et la société civile, permettra d’évoquer le «renforcement de la résilience face aux risques climatiques, l’accélération de la transition vers une économie à faible taux d’émission et le renforcement des partenariats pour résoudre les problèmes urgents », d’après la même source.
Le choix du Gabon pour ces assises ne relève pas d’un hasard. Le pays de moins de 10 millions d’habitants est situé en plein cœur de la forêt tropicale d’Afrique centrale, appelée « le deuxième poumon de la terre », après l’Amazonie.
Le Gabon était, en juin 2021, le premier pays africain à être rétribué par des fonds internationaux pour sa contribution à l’absorption du CO2 dans le monde grâce à ses programmes de préservation de sa forêt, dont sont recouverts 90% de son territoire. Libreville plaide pour l’instauration dans le monde de « crédits biodiversité » sur le modèle des crédits carbone.
Faible pollueur, le continent africain est la première victime du réchauffement climatique et demande à l’occasion de toutes les conférences climatiques aux grands pollueurs (pays fortement industrialisés), de compenser la préservation de la biodiversité africaine par des financements.