Un pays comme le Gabon a tous les atouts : des richesses minières, forestières et halieutiques abondantes et de qualité, un espace géographique important et une population peu nombreuse et majoritairement jeune.
Il a aussi des handicaps réels : une longue nuit coloniale dont il a hérité des séquelles qui expliquent encore aujourd’hui la pauvreté et l’analphabétisme qui font tant de mal à beaucoup de ses populations. Il y a aussi le déficit en infrastructures de toutes sortes et surtout dans le domaine des transports qui empêchent l’exploitation efficiente des ressources, la mobilité des habitants et la mise en valeur de l’ensemble du territoire.
Le président Ali Bongo qui a eu le temps d’apprendre pour bien connaître son pays, ses atouts et ses faiblesses a élaboré une stratégie de développement global avec le «PLAN GABON EMERGENT». C’est un modèle du genre qui a inspiré beaucoup d’autres pays africains. Pour le réaliser, sortir non seulement son pays de l’ornière mais aussi et surtout le propulser sur la voie de l’émancipation économique et sociale, il lui fallait changer de paradigme.
Il a vécu, en tant qu’adulte et membre du gouvernement les réalisations fortes de son père, Omar Bongo Ondimba qui a renforcé l’unité nationale, bâti un Etat, une armée, des écoles, des infrastructures monumentales comme le «transgabonais» etc… Mais il a aussi constaté les dérives du système clientéliste et son caractère nocif pour un pays démocratique moderne. Il ne pouvait donc, en tant que patriote, soucieux de développer l’ensemble du Gabon, perpétuer un système qui avait atteint ses limites.
C’est pourquoi il a décidé de changer de paradigme pour mettre en œuvre le plan Gabon émergent pour permettre à son pays de relever les défis du 21ème siècle. Cette démarche de rupture ne peut pas emporter l’adhésion de caciques de l’ancien régime arc-boutés à des privilèges indus et à la vie facile sur les basques de l’Etat «vache laitière». Le désaccord profond entre Ali Bongo et les septuagénaires que sont JEAN PING, CASIMIR OYE MBA et GUY NDAMA s’enracine dans cette divergence dans la conception du service de l’Etat et finalement l’engagement patriotique.
Jean Ping n’est pas intéressé par le développement du Gabon. Il l’est pour ses propres intérêts et ceux de ses soutiens affichés ou en retrait. Casimir Oyé Mba est le plus ridicule de tous par ses atermoiements qui ont fini de le décrédibiliser totalement. Quant à Ndama, le démissionnaire de la 25ème heure, il ne peut même pas faire illusion. Ces trois notables, au soir de leur vie politique ne peuvent pas incarner l’avenir. Ce n’est pas à l’orée des quatre vingt ans que l’on se présente «homme du futur».
Le choix est donc clair pour les Gabonais : un engagement pour les conquêtes du 21ème siècle ou un retour vers le passé des clientélistes et autres dealers. Ali Bongo ne demande pas un chèque en blanc. Il présente un bilan avec ses réalisations et ses insuffisances. C’est honnête et crédible.
C’est dans un document de 132 pages intitulé : «PLAN STRATEGIQUE GABON EMERGENT-PANORAMA DES RÉALISATIONS 2009-2016» qu’il présente un bilan chiffré de son septennat. Cette démarche transparente et courageuse est très rare en Afrique. Si Ali Bongo a osé le faire c’est qu’il a un VRAI BILAN qui met en exergue les défis relevés et ceux à concrétiser, les retards, les insuffisances etc.
Ce bilan est d’autant plus respectable qu’il a été réalisé dans un contexte de chute spectaculaire des prix du pétrole, revenus dont dépend grandement le Gabon.
Les opposants à Ali Bongo ne débattent pas de ce bilan et pour cause. Ils mettent l’accent sur les retards accumulés pendant les décennies post-indépendance. Ils doivent donc répondre à leurs propres questions, eux qui ont participé à la gestion du pays à des postes de responsabilité éminents : Ping a été plusieurs fois ministre, Oyé Mba a été premier ministre et Ndama, président de l’Assemblée nationale pendant 19 ans.
Leurs discours ne sont donc pas audibles parce que contradictoires. Ils ne sont ni sincères ni enracinés dans la réalité socio-politique gabonaise nouvelle. Il est vrai qu’ils sont des hommes du passé qui accumulent beaucoup de passif. La camelote électorale qu’ils cherchent à vendre aux Gabonais pue l’intrigue et la manipulation. On ne peut pas être et avoir été.
Le scrutin du 27 août va définitivement acter leur retraite politique. Les jeunes gabonais partiront eux à l’assaut de l’économie numérique, des études scientifiques pour la maitrise des industries de pointe, bref ils vont se mettre à la page de l’économie mondiale globalisée. Avec un président qui les comprend et qui comprend son époque. Le plan Gabon émergent est la bonne feuille de route.
Les retrouvailles de dernière minute dégagent une forte odeur de deal sur le dos du peuple. Celui-ci ne l’acceptera pas.