La Cour Constitutionnelle Gabonaise a tranché. Pas de législatives le 29 juillet prochain. En effet, la décision rendue publique aujourd’hui précise que ces élections vont être repoussées « au plus tard à avril 2018 ». Les élections des députés de l’Assemblée nationale doivent être organisées au plus tard au mois d’avril 2018, lit-on sur la décision de la juridiction suprême du pays. Une décision qui date d’ailleurs du 11 juillet dernier mais qui n’a été diffusée que ce matin.

Expliquant sa position, la Cour avance « l’impossibilité de concilier le temps nécessaire dont les autorités compétentes doivent disposer pour faire aboutir le processus des réformes électorales ». Une réforme que veut faire passer le président Ali Bongo comme a été décidé dans le dialogue politique, toujours rejeté par l’ancien candidat à la présidence, Jean Ping. Pour l’opposant, le dialogue en question ne s’est soldé que sur de timides propositions de réformes institutionnelles.

Selon des sources locales, la décision de la Cour, qui permet aux députés de garder leurs sièges obtenu en 2012 jusqu’à l’organisation des prochaines élections, intervient après une saisine du premier ministre gabonais. Ce dernier avait en effet demandé un report de deux ans des législatives. Pour le responsable c’est le temps qu’il faut afin de pouvoir appliquer les réformes voulu. Un point qui n’a pas obtenu l’accord de la Cour qui a rappelé que les élections ont déjà été reportées en 2016 pour « cas de force majeure ».

Pour rappel, le pays avait connu des violences au lendemain de l’annonce de la réélection de Bongo en tant que président. Une réélection confirmée par la Cour Constitutionnelle qui avait rejeté le recours de son rival Jean Ping qui voulait invalider son élection.