Le chemin de croix de l’ex-rais égyptien prend fin : la justice a décidé de le remettre en liberté. Ainsi le calvaire du président Moubarak, victime du « printemps arabe » comme Ben Ali en Tunisie, se conjugue désormais au passé. L’homme en sort plus affaibli que jamais par l’âge et les épreuves.
En effet à 87 ans c’est un vieillard qui recouvre la liberté après des humiliations qui vont souiller les dernières années de sa vie. Trente ans de règne ont donc fini dans la déchéance et cette libération lui épargne de succomber en prison et de retrouver un peu de dignité.
La justice n’est pas l’acharnement encore moins la revanche. Elle exige certes un châtiment mais dans le respect de l’être humain même condamné à la peine capitale.
Les images de Moubarak poussé dans la salle du tribunal sur une civière vont rester pour la postérité comme une tâche qui éclabousse la justice égyptienne.
Ce qui n’absout pas le président Moubarak qui a usé et abusé du pouvoir pendant trois décennies.