Un « KB » peut en cacher un autre au sein du PDCI. En effet la candidature de Henri Konan Bédié (HKB 86 ans) n’est plus la seule pour briguer l’investiture au sein du PDCI. Kouadio konan Bertin (KK B 51 ans) a décidé de poser la sienne et de défier le « vieux ».
Ses arguments sont solides :il faut donner de l’espoir aux jeunes et il est illogique de faire croire qu’en 74 ans d’existence le PDCI n’a formé qu’une seule personne pour pouvoir se présenter à la présidentielle. En d’autres termes la candidature unique de Bédié qui est un homme du « quatrième âge » ne peut être imposée et acceptée par tous les militants. Sans débat !
Kouadio Konan Bertin ne peut pas être accusé d’être manipulé par les adversaires du PDCI car il est coutumier des faits et avait refusé de se soumettre à la décision de Bédié en 2015 de soutenir la candidature de Alassane Ouattara. Il s’était lancé dans les joutes électorales, en pure perte.
D’une certaine façon, il est fidèle à lui-même en refusant la discipline de parti qui est ici suicidaire car tout le monde sait que Bédié n’a aucune chance d’inquiéter le candidat du RHDP. Malheureusement pour KKB ce qui reste du PDCI n’ose pas contester la démarche anachronique de Bédié qui est devenu un autocrate.
C’est dire que sa candidature n’a aucune chance d’aboutir car le parti est verrouillé et toute dissidence y est bannie. Du reste les cadres opposés aux dérives de Bédié ont quitté le PDCI et rejoint le RHDP, depuis longtemps.
Cependant l’audace, voire la témérité de KKB va beaucoup fâcher le Sphinx de Daoukro qui rêvait de voir son parti célébrer sa candidature dans une cérémonie à sa gloire, dans l’unanimisme du culte du chef. C’est raté.