Les attaquent djihadistes ne faiblissent pas au Burkina Faso. Samedi dernier, dans le Centre-Nord du pays, une embuscade a fait au moins 12 morts, dont 4 militaires, selon un bilan provisoire.
C’est une unité d’un détachement qui était en mission de reconnaissance dans la commune de Bouroum, dans le Centre-Nord du pays, qui a été prise dans une embuscade, samedi.
C’est une unité mixte, composée de militaires et de Volontaires pour lutter contre les attaques djihadistes récurrentes dans le pays.
Selon un bilan provisoire, huit supplétifs de l’armée et quatre militaires ont été tués dans cette embuscade, mais cinq personnes sont encore portées disparues. Ce qui fait craindre que ce bilan pourrait s’alourdir.
Pour l’heure, l’acte n’a pas encore été revendiqué et l’on ignore qui sont les auteurs de cette attaque. L’Etat-major des armées n’a pas encore communiqué à ce sujet, mais plusieurs sources sécuritaires indiquent qu’il s’agit de « groupes armés terroristes », sans donner plus de détails.
Des opérations militaires étaient en cours, dimanche matin, avec des forces aériennes qui survolaient la zone.
Il faut signaler que cette nouvelle embuscade intervient juste au lendemain de la désignation du capitaine Ibrahim Traoré, le tombeur de Paul Henri Sandoago Damiba, comme nouveau chef de l’État. Il était reproché à l’ancien chef de la transition bukinabè, renversé le 30 septembre dernier, de n’avoir pas réussi à endiguer les menaces terroristes dans le pays.
Le capitaine Traoré bénéficie, pour l’heure, du soutien populaire auprès des Burkinabè et de la classe politique, après sa promesse de reconquérir le territoire et de mettre fin aux attaques djihadistes dans le pays.
Mais force est de constater que la situation sécuritaire continue à se dégrader au Burkina Faso, notamment à l’intérieur du pays.
Le Burkina Faso est la proie d’attaques djihadistes depuis 2015. Entre avril 2015 et mai 2020, pas moins de 580 attaques terroristes ont été dénombrées dans le pays, faisant plus de 1650 civils et militaires tués sur l’ensemble du territoire, selon un rapport de l’Observatoire pour la démocratie et les droits de l’homme (ODDH).