Le premier sommet Ouattara-Kaboré, le cinquième entre la Côte d’Ivoire et le Burkina dénommé Sommet de l’amitié et de la coopération a connu un franc succès avec la signature de treize accords bilatéraux.
Les secteurs de l’éducation, des transports, du tourisme et de la surveillance des frontières ainsi que la lutte contre le terrorisme sont concernés.
Cette rencontre au sommet a surtout permis la réconciliation entre les deux pays. En effet ,suite à l’insurrection populaire qui a mis fin au régime de Blaise Compaoré en 2014 ;les relations bilatérales n’ont cessé de se détériorer et la tentative de coup d’Etat avorté contre le gouvernement de transition dirigé par le premier ministre Zida sous l’autorité du président Michel Kafando a fait empirer la situation. Zida avait accusé publiquement ,enregistrements radios à l’appui, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro d’être impliqué dans la tentative de putsch. Et la justice burkinabe n’avait pas hésité à lancer un mandat d’arrêt contre Soro.
Cette situation inédite,explosive avait figé les relations entre les deux pays. Entre Ouagadougou et Abidjan, plus rien ne se passait. Il y avait rupture de facto. Ce bras de fer était intenable pour les deux pays même si c’était le Burkina qui en souffrait le plus car son économie est plus faible et plus dépendante de celle de son voisin.
La réconciliation scellée par le sommet Kaboré-Ouattara est un choix de raison, dans l’intérêt bien compris des deux Etats et des deux peuples.
Kaboré a un défi à relever qui est d’abord et avant tout économique pour combattre la pauvreté endémique qui enfonce beaucoup de burkinabe dans le désespoir.
Kaboré doit restaurer l’espoir surtout au niveau de la jeunesse car la seule révolution politique n’est pas une fin en soi si elle ne permet pas l’émancipation économique et sociale.