Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré 

Le Burkina Faso est en proie, de nouveau, à un putsch militaire. Le gouvernement du président Roch Marc Kaboré, qui a commencé par nier les faits, a fini par les reconnaitre après la mise à l’arrêt du Président. Les premières réactions internationales commencent déjà à tomber ; c’est l’Union Africaine qui ouvre le bal.

Dans un communiqué urgent, le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, affirme suivre avec une  « vive préoccupation la situation très grave au Burkina Faso » et «condamne fermement la tentative de coup d’État contre le président démocratiquement élu».

Le Président de la Commission de l’UA, « appelle l’armée nationale et les forces de sécurité du pays à s’en tenir strictement à leur vocation républicaine, à savoir la défense de la sécurité intérieure et extérieure du pays ». Il « les appelle à assurer l’intégrité physique du Président de la République ainsi que de tous les membres de son gouvernement », lit-on dans le communiqué.

De son côté, Washington a demandé la « libération immédiate » du président Kaboré et a exhorté l’armée à « respecter la Constitution » et « les dirigeants civils » du pays. « Nous exhortons toutes les parties, dans cette situation mouvante, à maintenir le calme et à rechercher le dialogue pour résoudre leurs griefs », a affirmé un porte-parole de la diplomatie américaine à la presse.

Même son de cloche chez l’Union Européenne (UE). Elle a appelé à la libération « immédiate » du président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dont des sources sécuritaires ont annoncé qu’il était détenu par des soldats qui se sont mutinés.

“Dans ce moment d’incertitude, l’Union européenne reste attentive à l’évolution de la situation, en appelant tous les acteurs au calme et à la retenue. Elle appelle également à ce que la liberté du Président Kaboré et des membres des institutions de l’Etat soit immédiatement rétablie”, a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans un communiqué.

“Les dernières nouvelles sont très préoccupantes”, a estimé M. Borrell lors d’une conférence de presse. “Nous savons maintenant que le président Kaboré est sous le contrôle de l’armée”, a-t-il dit.

Dans son communiqué, l’UE “rappelle son attachement au respect des institutions républicaines et de l’ordre constitutionnel”. Elle “appelle également les forces de sécurité et de défense à demeurer fidèles à leurs missions premières de protection de la population et de défense du territoire, en faisant valoir leurs revendications de manière non violente”.